96% des médecins généralistes français naviguent régulièrement sur internet dans le cadre de leur travail. Une nouvelle tendance qui gagne l’Algérie.
Un peu geek sur les bords, nos médecins généralistes ? C’est ce que laisse penser le premier baromètre « web santé » réalisé conjointement par le cabinet d’études Listening Pharma et l’agence Hopscotch Digital. D’après ce sondage publié mardi, 96% des docteurs français ont régulièrement recours à Google pour trouver des informations médicales. Et 25 % d’entre eux s’y rendent même plusieurs fois par jour.
« Internet est à la page, pas les livres de médecine »
Un doute sur le diagnostic, les symptômes, les prescriptions, la réponse est au bout du clic. Même durant une consultation. Le médecin « ne stocke plus d’articles, mais cherche en temps réel ce dont il a besoin. La formation médicale continue est passée au « just-in-time » : l’information dont j’ai besoin, seulement celle-ci, au moment précis où j’en ai besoin, c’est à dire souvent en face de mon patient. Cela rend l’exercice médical plus sûr et plus confortable », explique le Dr Dominique Dupagne.
Et en Algérie aussi, le secteur médical est bouleversé par internet. Pour le Dr chirurgien-dentiste Deramchi, qui exerce depuis vingt-cinq ans à Alger, les praticiens disposent d’un accès à une somme de connaissances considérable grâce au web. « C’est plus rapide et on y trouve différentes opinions. Dans les livres, il n’y a pas toujours l’information nécessaire alors qu’internet est à la page. C’est pratique pour nous », se réjouit le Dr Deramchi, qui s’est abonnée à plusieurs alertes Google portant sur des recherches médicales. Au-delà de son domaine d’expertise, cette chirurgien utilise internet pour tout ce qui relève de la médecine : pratique, nouveaux produits, médicaments obsolètes. Mais vigilante, elle préfère consulter des sources d’informations fiables. Ainsi, outre ses alertes Google, le Dr Deramchi se rend souvent sur le site Santé-plus, Doctissimo et News.medicdz.com. Donc, même à l’heure du « e-docteur », le serment d’Hippocrate continue à être respecté.