1700 kg de cachir ont été retirés de la vente en Algérie ces derniers jours, en raison de la présence de cas suspect de botulisme, une maladie grave et potentiellement fatale, occasionnée par des aliments avariés. La mort de deux personnes des suites de cette intoxication provoquée par l’ingestion de neurotoxines puissantes présentes dans les aliments contaminés, a été confirmée à Batna, tandis que des cas suspects ont été signalés à Khenchela.
Attention, consommer du cachir en cette période risque d’être mortel ! Plusieurs cas suspects de botulisme ont été signalés à Batna et à Khenchela la semaine dernière. Neuf (9) cas suspects de botulisme ont été enregistré, depuis plus de dix jours dans ces deux wilayas, selon les déclarations, jeudi dernier, du directeur régional du commerce, Brahim Khidri, à l’APS.
Neuf personnes âgées de 15 mois à 66 ans, suspectées d’avoir contracté le botulisme, sont toujours hospitalisées au service de réanimation du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna où elles se trouvent en état ‘‘stationnaire’’, a indiqué le même responsable.
Dimanche dernier, pour confirmer ces faits et réclamer plus de prudence de la part des citoyens, le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a annoncé la mort de deux personnes des suites du botulisme, cette maladie grave et rare qui vient de frapper l’Algérie. Les deux décès ont été occasionnés par la consommation de cachir avarié, a annoncé le ministre en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya d’Alger, en compagnie du ministre des Transports Boudjamaa Talai et du wali Abdelkader Zoukh, à l’occasion de la commémoration du 53e anniversaire de l’Indépendance. Plusieurs autres patients sont actuellement en observation.
Pour rappel, un sexagénaire, admis le 23 juin dernier au CHU de Batna et un enfant de 11 ans, résidant dans la commune de Kaïs (Khenchela), ont perdu la vie, suite à la consommation de cachir ou du pâté de volaille avarié. Soulignant l’importance de l’hygiène alimentaire pour prévenir des maladies aussi graves que le botulisme, M. Boudiaf, a recommandé aux citoyens d’être plus attentifs à la qualité des produits qu’ils consomment en vérifiant surtout leur étiquetage et leur date de péremption.
Nourhane S.