L’Algérie veut mettre un terme aux addictions à la drogue

Redaction

Le problème de la drogue en Algérie devenant de plus en plus important, l’ensemble des centres hospitalo-universitaires du pays ont décidé de mettre en place des centres de désintoxication pour lutter contre cette dangereuse addiction.

« Les CHU de toutes les wilayas du pays réceptionneront, prochainement, des centres de désintoxication pour les malades voulant s’en sortir et se faire aider », a expliqué à l’APS, le professeur en médecine légale et spécialiste en toxicomanie, Mohamed Salah Laidli, lors d’une conférence sur la toxicomanie.

Des centres de désintoxication existaient déjà en Algérie, mais pour la première fois ils vont se généraliser, et seront présents dans toutes les wilayas du pays. Le but est d’accompagner psychologiquement les personnes dépendantes des drogues dans leur sevrage pendant une cure de désintoxication de 21 jours. Le suivi se fait à la demande du patient. « On ne peut pas forcer un dépendant aux psychotropes à se faire soigner, car les rechutes seront inévitables », selon le Pr Laidli. Une partie médicale, au sens strict du terme consistera en l’administration aux malades de sédatifs et de tranquillisants, n’entraînant pas une nouvelle addiction, mais permettant de se détacher progressivement des dépendances.

A l’issue de la cure les patients sont aidés dans leur réinsertion pour éviter les rechutes, et ce, à raison d’une consultation thérapeutique par mois. Outre la cure, des thérapies familiales sont organisées pour permettre aux malades de s’adapter à de nouvelles conditions de vie, en étant soutenus par leur entourage.

Les centres de désintoxication sont devenus indispensables en Algérie, qui observe cette année une explosion de la circulation et de la consommation de drogues. Depuis l’Indépendance, les Algériens n’ont jamais été autant exposés à toutes sortes de drogues. L’Algérie compterait à l’heure actuelle près de 300 000 toxicomanes et plus d’un million de consommateurs occasionnels. Le problème est d’autant plus grave, car la consommation tend à se démocratiser et se généraliser, notamment chez les plus jeunes.

La rédaction avec APS