Accusés d’être derrière la pénurie de médicaments, les distributeurs de produits pharmaceutiques réagissent. « Les perturbations observables aujourd’hui sur notre marché trouvent leur explication originelle dans la rupture de la chaîne d’approvisionnement en amont, faute de délivrance dans les temps voulus des autorisations d’importation correspondantes », a précisé, mardi, l’Association nationale des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) dans un communiqué.
En guise de réponse aux accusations du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, l’ADPHA a fait savoir que si l’existence de ruptures est avérée, elle ne touche pas la »liste de 300 produits que certains mettent en avant ». « Nous devons ainsi distinguer entre les ruptures absolues qui affectent dramatiquement des malades ne trouvant pas à se soigner, et des ruptures touchant, notamment, des produits de marque que les pouvoirs publics ont choisi délibérément de ne plus importer et qui se trouvent avantageusement remplacés par des produits génériques fabriqués localement, moins coûteux et d’une qualité thérapeutique similaire et reconnue », explique le document de l’association. « Nous réitérons notre disponibilité totale au dialogue et à la concertation, seule issue raisonnable pour dépasser les contraintes présentes et contribuer plus efficacement à la stabilité de notre marché, au développement de filière pharmaceutique et à la politique nationale de santé publique », a affirmé l’ADPHA.
En visite dans plusieurs régions du pays, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf a accusé certains opérateurs sur le marché des médicaments d’être derrière la pénurie actuelle. Il s’agit notamment de médicaments très sensibles qui permettent de soigner des cancers ou des problèmes cardiaques.
Essaid. Wakli