Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis l’accent sur la nécessité d’orienter les citoyens vers les cliniques de proximité pour les consultations médicales de routine. Le premier responsable du département de la santé a souligné que les urgences médicales au niveau des différents établissements hospitaliers ne doivent pas dévier de leur rôle principal, à savoir l’intervention dans les cas d’urgences.
S’exprimant en marge d’une visite d’inspection l’ayant conduit dans plusieurs établissements hospitaliers, mardi à Alger, le ministre a souligné la nécessité d’orienter les citoyens vers les cliniques de proximité pour les consultations médicales, en vue d’alléger la charge sur les urgences médicales des grands hôpitaux. Selon le ministre, les malades qui se dirigent vers les services des urgences ne sont pas toujours dans une état critique. « La mission des urgences est la réception des cas nécessitant une prise en charge médico-chirurgicale urgente. Ces services ne sont pas destinés à assurer des consultations de routine », a-t-il souligné.
Boudiaf a visité hier plusieurs établissements sanitaires publics dont l’hôpital de Koléa, le CHU Djillali Bounaama de Douéra, la polyclinique d’Ain Benian, l’établissement public hospitalier (EPH) Bologhine Ibn Ziri et l’établissement hospitalier spécialisé dans la rééducation fonctionnelle de Ben Aknoun. A l’issue de sa visite aux urgences médicales de l’hôpital de Koléa qui assurent d’autres spécialités, le ministre a souligné l’impératif de confier ces spécialités aux polycliniques.
Pour le ministre, les grands hôpitaux doivent se spécialiser dans la prise en charge des cas lourds, contrairement aux polycliniques qui peuvent prodiguer les soins de toute aussi bonne qualité. M. Boudiaf a insisté sur la nécessité d’ancrer une culture sanitaire dans la société de manière à rassurer le citoyen quant à la qualité des soins prodigués par les cliniques de proximité.
A propos de la nouvelle loi sur la santé, le ministre a précisé qu’il s’agit d’un important acquis, en ce sens qu’elle pallie plusieurs lacunes relevées sur l’actuelle loi qui n’évoque pas les erreurs médicales, ni le secteur privé et encore moins la transplantation d’organes ».
Nourhane S.