Le rideau est tombé sur les 10èmes Jeux Africains de Maputo, dont les compétitions se sont achevées samedi et la cérémonie de clôture qui a eu lieu dans la soirée de dimanche dans la simplicité la plus totale en présence du Président mozambicain, Armando Guebuza.
Le Mozambique qui espérait clôturer ses jeux en apothéose en remportant la médaille d’or en basket-ball messieurs, a dû déchanter après avoir échoué en finale contre le Nigeria, dans un climat de désolation et d’amertume totale pour un pays qui n’a même pas réussi à s’adjuger la moindre médaille en vermeil.
La présence du chef de l’Etat à cette rencontre, censée galvaniser les basketteurs locaux, n’a pas eu les effets escomptés et c’est la première fois dans l’histoire des jeux qu’un pays organisateur n’arrive pas à monter sur la plus haute marche du podium alors qu’il était engagé dans toutes les disciplines programmées.
En dépit de cet échec sportif, le Mozambique mériterait au moins une distinction celle du mérite et ce pour avoir pu remplacer au pied levé la Zambie qui devait abriter le 10eme rendez vous sportif continental, en un laps de temps très court (moins de 2 ans).
Maputo n’était pas totalement prête à cent pour cent pour organiser ces jeux, d’où les nombreuses imperfections en matière d’organisation et de programmation relevées aux premiers jours des compétitions.
Mais la capitale mozambicaine a pu se redonner des couleurs et le comité d’organisation (COJA) a pu rectifier le tir en apportant progressivement quelques améliorations, même si au demeurant de nombreuses lacunes, à mettre davantage sur le compte des confédérations sportives africaines, persistaient à l’instar d’ailleurs de celles de l’athlétisme, qui a complètement terni le déroulement des compétitions de cette discipline.
Prévisions fantaisistes
Sur le plan sportif et comme il faillait s’y attendre, c’est l’Afrique du Sud puissance régionale qui a outrageusement dominé les compétitions, laissant loin derrière dans l’ordre le Nigeria, l’Egypte, la surprenante Tunisie et l’Algérie qui finira en 5e position avec un total de 85 médailles dont 22 en or, 29 en argent, et 34 et en bronze.
Une moisson somme toute juste moyenne pour une des plus importantes délégations présentes à Maputo (plus de 400 membres) dont 265 athlètes engagés dans 19 disciplines.
Une récolte également loin des prévisions, certaines fantaisistes, établies par les différentes fédérations des disciplines engagés qui avaient misé sur au moins 33 médailles en vermeil, comme l’avait confirmé le Directeur des Sports au ministère de la jeunesse et des sports, Hocine Kenouche, avant de déclarer au fil du déroulement des compétitions que « tous les enseignements de notre participation seront tirés au retour à Alger et que les fédérations qui ont failli devront s’en expliquer ».
Les sports individuels sauvent la mise
Un sentiment que partagent un grand nombre de responsables et de journalistes algériens présents dans la capitale mozambicaine qui n’arrivent pas à expliquer comment une délégation comme celle de la Tunisie présente seulement avec 69 athlètes arrive à décrocher 29 médailles d’or alors que celle d’Algérie dont le nombre est quatre fois plus important n’en récolte que 22.
L’explication est à chercher au niveau de certaines disciplines qui ont été totalement à côté de leurs sujets à l’image du tennis avec seulement une médaille de bronze par équipes, alors que les prévisions établies par la structure fédérale laissaient présager une moisson plus conséquente.
L’exemple le plus illustratif de cette débâcle est l’élimination dès les 16èmes de finales d’Abdelhak Hameurlaine par un inconnu tennisman malgache, alors qu’on prédestinait l’or pour le numéro un du tennis national.
Ceci est aussi valable pour le badminton, le beach-volley qui rentrent bredouilles à Alger ou encore la natation, le handball et à un degré moindre le taekwondo et les échecs hommes qui n’ont pas pleinement honoré leurs engagements.
Dans ce tableau pas très reluisant de cette expédition mozambicaine, et comme c’est de coutume dans des rendez vous de cette dimension, c’est les sports individuels comme l’athlétisme (5 Or 2 Ar ,2 Br), le judo (12 médailles dont 4 en or), la boxe (3 or et 4 argent), le karaté (3or, 4 Ar et 6 Br) et le handisport avec deux consécrations et 2 bronze qui sauvent la mise, confirmant par la même la nécessité pour les responsables du sport national d’investir davantage dans les disciplines individuelles pourvoyeuses pérennes de médailles.
APS