Les révoltes de Tunisie et les protestations d’Egypte à l’issue desquelles le président tunisien a été contraint à une fuite peu glorieuse et son homologue égyptien à une démission forcée, furent promptement présentées par certains médias comme l’équivalent de la chute du mur de Berlin (1989) et le déferlement d’un vent de liberté sur les pays de l’ancien bloc de l’Est.
Subséquemment à ce qui est comparé à un véritable séisme politique dans le monde arabe, des parties s’attendaient à l’engrenage d’un effet domino, censé emporter par une dynamique d’entrainement, l’ensemble ou du moins la plupart des régimes arabes autocratiques et fermés. Le contexte adéquat marqué par la scission du Soudan en deux entités étatiques et la tenue du prochain sommet de la ligue Arabe à Bagdad, le 29 mars 2011, dans un pays arabe sous occupation militaire étrangère directe ne pouvait qu’inciter à une action décisive pour provoquer un changement radical de l’ensemble des régimes arabes sclérosés et statiques, y compris ceux affidés à Washington.
Toutefois, cette démarche ne devrait pas mettre en péril certains enjeux géostratégiques importants, notamment au Sud de Gibraltar ou à l’Ouest du Jourdain.
D’où les pronostics concernant le pays sur lequel déferlera la prochaine vague de révolutions d’un nouveau genre. De toute évidence, la scission en cours du Soudan ne le prémunit pas d’un aléa de ce type : La situation tendue autant que la paix artificielle maintenue par une dizaine de pays au Liban écartent pour l’instant un scénario à la tunisienne à Beyrouth; par conséquent, les regards de certains observateurs se tourneront vite vers l’Algérie, la Libye, la Jordanie, le Maroc, la Syrie, le Yémen ou le Bahrein.
Si la mention du royaume du Maroc suscite un soubresaut nerveux de la part des dirigeants européens qui ne veulent absolument pas d’une révolution susceptible de créer le chaos à moins de 14 Km de la pointe de leurs frontières méridionales dans un pays majeur du Maghreb (d’ailleurs l’UE vient de débloquer en urgence une première tranche de 581 millions d’euros pour soutenir les réformes globales au Maroc), la mention de l’Algérie, ou du Yémen pour ne citer que ces deux pays passe plutôt mieux en raison de l’histoire récente assez tumultueuse de ces deux pays ainsi qu’en raison du passif de leur relations avec l’Occident.
Cependant, des pays comme l’Algérie ou le Yémen sont habitués depuis longtemps avec l’instabilité structurelle et pour ne retenir que le premier exemple, une certaine ouverture démocratique, imparfaite certes mais réelle puisque les populations ne sont soumises à aucune contrainte particulière, allant jusqu’à l’anarchie. Il suffira de rappeler que l’Algérie connut plus de 15000 émeutes depuis 1997, souvent pour des raisons anodines. Quant au Yémen, en moins de deux décennies, il connut deux guerres civiles durant lesquelles furent employés des moyens militaires lourds, une insurrection, une intervention militaire étrangère et des tentatives de scission permanente.
C’est le maillon faible que représente la Libye, prise en étau entre la Tunisie et l’Egypte, qui sera le prochain sur la liste. En effet la composante tribale du pouvoir dans ce pays et les tensions préexistantes entre les différents clans du pouvoir depuis plus de vingt-cinq ans furent exploitées afin de déclencher une tentative de scission de la Cyrénaïque et de lancer ses forces à l’assaut du ponant (Tripoli). C’est ainsi que le 17 février 2011, les tribus de la Cyrénaïque et plus particulièrement celles des environs de Benghazi, lesquelles, pour des raisons socio-historiques assez complexes, n’ont jamais accepté le régime de Kaddhafi depuis son avènement, entrèrent en dissidence armée pour venger la mort de 1600 de leurs prisonniers dans les geôles du régime libyen en 2005. La réaction du régime libyen face aux dissensions de l’armée et des services de sécurité lui a été fatale en termes d’image au niveau international. Kaddhafi, au pouvoir depuis 41 ans, s’attendait peut-être à la fronde de l’armée mais pas à celle d’un front uni de grandes tribus relayées par un intense battage médiatique menée par la chaîne satellitaire Al-Jazeera du Qatar et par une nébuleuse d’opposants établis à l’étranger, principalement en Louisiane (USA) et à Londres (et auxquels se sont joint des opposants syriens et des activistes égyptiens et tunisiens).
L’usage d’avions de combat et le recours à la légion étrangère pour tenter de priver ses rivaux des infrastructures militaires et de la logistique nécessaire pour gagner ce qu’il faut bien appeler une guerre civile et par-dessus tout le contrôle des gisements d’hydrocarbures situés au centre de la Libye (soit entre les deux belligérants) s’avèrent inopérants. En parallèle des navires de guerre de la sixième flotte américaine bientôt renforcés par une frégate britannique spécialisée dans le brouillage électronique et le rétablissement des réseaux ont mis hors d’usage 98% des radars et des moyens de communication de l’armée libyenne. Prélude à une intervention de l’OTAN que prépare l’intense ballet diplomatique en cours au niveau des différentes instances onusiennes.
Contrairement des cas égyptien et tunisien, régimes pro-américains, le cas de la Libye est intéressant à plus d’un titre dans la mesure où ce pays n’était pas dans l’orbite de Washington.
A l’heure où nous révisons ces lignes, la tribu de Ezzaouia, la plus belliqueuse et la plus guerrière de toutes les tribus de Libye et dont le territoire s’étend à l’Ouest de Tripoli, s’est soulevée. Ce qui explique le changement de ton de Kaddhafi. Sa chute constituerait la suite naturelle d’un processus enclenché à Bagdad en avril 2003.
A Alger, une marche non autorisée à l’appel d’une coordination pour le changement démocratique, une association créée à la hâte fin janvier 2011 est contenue et bloquée par la police le 12 février 2011. Soit un jour après la démission du président Hosni Moubarek d’Egypte. Cette marche dont les mots d’ordre étaient plus de libertés, la levée de l’état d’urgence et la condamnation de la corruption ne rassembla pas grande foule : 250 selon la police et 2000selon les organisateurs. Dispersée assez vite d’ailleurs. D’où l’incompréhension de certains observateurs, qui s’étonnaient de la faible mobilisation tout en lui cherchant des raisons assez invraisemblables et en tout cas assez éloignées des réalités algériennes.
Certes, des jeunes de moins de 20 ans étaient fortement motivés et s’impatientaient de suivre ce qu’ils percevaient comme des exemples à suivre à travers internet et les chaînes satellitaires. Mais la majorité de la population, éprouvée par des années de guerre civile ayant bouleversé toutes les structures sociales en créant une classe nouvelle de profiteurs, ne partageait guère cet enthousiasme. L’absence d’une opposition réelle et crédible a lourdement pesé sur la balance.
Les raisons de cette indifférence manifeste des Algériens à l’égard d’une quelconque révolution tiennent à nombre de causes dont l’élément psychologique n’est pas à négliger. Si l’Algérie souffre d’un assez grand nombre de maux sociaux chroniques et de problèmes socio-politiques, voire culturels et même historiques, beaucoup de ses citoyens considèrent leur pays a peu de choses à voir avec la Tunisie où l’on pouvait à peine respirer sans faire l’objet d’une fiche de police ou encore avec l’Egypte où la répression policière n’était pas un vain mot.
Cependant plus que toutes ces considérations, les Algériens perçoivent d’un très mauvais oeil le fait que non seulement tout le monde ait oublié que leur révolution eut lieu en 1988-1989 au même moment que la chute de l’ex-bloc de l’Est et peu de temps avant la chute du mur de Berlin, mais que les égyptiens et les tunisiens refusent obstinément de reconnaitre que les processus en cours dans leurs pays s’apparenteraient à ce que l’on pourrait appeler une algérianisation.
Ainsi donc, l’Egypte qui s’est auto-surnommée la mère des civilisations (Oum Dunia) se veut aussi le modèle de la révolution démocratique pour le reste du monde arabe même si « Google inc. » à travers son directeur exécutif Afrique du Nord (un jeune du nom de Wael Ghonim) y a joué un rôle de premier choix dans la manipulation.
Quant à la Tunisie, dont les commis de l’Etat et les agents de son administration n’ont cessé d’humilier et d’ironiser sur les déboires des Algériens après que ces derniers aient adopté la démocratie au début des années 90, au point où les autorités sécuritaires tunisiennes interdiront jusqu’en 2009 à tout citoyen tunisien âgé de moins de 35 ans d’entrer en Algérie par voie terrestre par crainte de contagion, elle passe sous silence le fait que l’Algérie a vécu tous les aléas et autres dérapages d’une jeune démocratie dévoyée.
Après les émeutes d’octobre 1988, l’Algérie connut la fin du parti unique, véritable parti-Etat à l’image de ce demeurera le RCD tunisien ou le PND égyptien bien des années plus tard ; le multipartisme fut restauré après une absence de plus de vingt-six années (le multipartisme existait jusqu’en 1962) mais l’euphorie du peuple fut assez brève : la parole libérée donna lieu à l’émergence d’une presse écrite au ton libre et fort souvent acéré (l’audio-visuel ne sera jamais libéré), cependant les vieux démons de l’intolérance aussi. Un président fut déposé et amené à une démission formelle ; un autre est assassiné presque en direct à la télévision. Un haut comité d’Etat dirige le pays tandis que celui-ci s’enfonce dans une véritable guerre civile multi-forme. Les horreurs succèdent aux horreurs. Une guérilla d’obédience islamiste apparait dans les maquis, et mène un combat forcené à la limite du nihilisme contre ce qui restait de l’Etat. L’Armée, d’abord lourde, bureaucratique et peu flexible s’adapta péniblement et au prix d’un lourd bilan humain à cette nouvelle forme de lutte. Hormis l’Italie et la Russie, presque aucun pays ne soutiendra l’Algérie dans cette épreuve terrible. Aucun pays arabe.
Aux frontières terrestres, les voisins de l’Est adopteront une attitude hostile et hautaine à l’égard des Algériens, perçus comme des terroristes potentiels après avoir été considérés comme des gens dénués de culture. L’Algérie se battra seule. Les européens détournent les yeux et c’est à peine si certains d’entre eux n’apportent ouvertement un soutien moral aux groupes terroristes semant la terreur dans les villes et les campagnes algériennes.
Pour certains observateurs, tout ceci pourrait porter une empreinte bien visible. C’est le style Obama. Ce président américain a réussi ce que l’on tenait du domaine de l’impossible. Premier noir à accéder à la présidence, avec le lourd soupçon vite exploité par ses adversaires d’être un crypto-musulman pour avoir brièvement fréquenté une école en Indonésie durant une période de sa vie. Il fut aussi le premier candidat à la présidence des Etats-Unis d’Amérique à exploiter à fond les formidables ressources de l’internet dans sa campagne électorale ; à innover en matière de slogans et à toucher un large segment d’une jeunesse peu politisée mais branchée.
Les erreurs de l’administration de Georges Walker Bush y ont joué un rôle auprès d’une certaine Amérique mais cela n’explique pas le succès d’Obama dans une Amérique profondément blanche, protestante et conservatrice. Il est-on l’oublie souvent-l’un des présidents américains les plus ouverts sur le monde et les autres cultures pour être issu d’un mariage mixte et passé une partie de sa vie dans des pays de culture différente.
Face à l’immobilisme du monde arabe, Obama reprend le concept du chaos créateur, cher à l’ancienne secrétaire US, Condoleeza Rice, que l’ancien secrétaire à la défense, Ronald Rumsfeld, partisan de la canonnière, jugeait comme trop académique et éloignée des réalités. Cependant, au lieu de recourir à des renversements de régime à coups de missiles et des centaines de milliards de dollars (le cas de l’Irak), il opte pour des méthodes plus subtiles usant des nouvelles technologies de l’information et de la communication autant d’une connaissance approfondie des réalités sociales des pays arabe. Le changement par le bas, ingénierie sociale désormais éprouvée en Tunisie et un peu moins en Egypte, est voulu comme un grand coup de pied dans la fourmilière des régimes arabes sclérosés et anachroniques minés par les dissensions et la corruption ; une sorte d’évènement inaugural et profondément symbolique qu’on a voulu similaire à la chute du mur de Berlin.
A ces nouvelles techniques, favorisées par la hausse du degré de pénétration d’internet dans les sociétés arabes, les dirigeants arabes et leur services de renseignement sont quasiment sans aucune parade possible. Démunis d’outils de prévention, ils demeurent aussi impuissants face à une véritable révolution dans le domaine de l’ingénierie sociale transnationale à portée géopolitique que l’étaient les Armées des monarchies européennes demeuraient impuissante face à l’armée nationale de masse de Napoléon au 19ème siècle.
En d’autres termes, les régimes Arabes sont confrontés à un choc du futur. Car ce que l’on appelle Occident, en butte à une sérieuse crise économique, ne s’accommode plus de potentats arabes, fussent-ils sous sa botte, puisqu’ils commencent à représenter un anachronisme et une entrave au libre échange vu sous un angle exclusivement américain.
La notion très vague et impossible à définir de démocratie continue de susciter l’enthousiasme des peuples. Les nouvelles générations arabes de l’ère digitale y adhèrent en masse sans aucun esprit critique. Nous voilà au coeur de la problématique de définition d’une révolution. Les révolutions française, russe et chinoise eurent leurs théoriciens, tribuns et autres publicistes. Quid des révolutions arabes ? Néant. La théorie vient d’ailleurs. Au-delà des mers.
Processus audacieux que cette nouvelle forme de changement par le bas entamé presque au même moment que la partition du Soudan. Essayée pour la première fois en Iran, l’opération est renouvelée dans des pays arabes assez stables et très pro-occidentaux dotés d’armées commandées par des officiers formés aux Etats-Unis d’Amérique et servant de bases arrière à la CIA et au pentagone. Les similitudes frappantes entre la Tunisie et l’Egypte ne manqueront pas d’étonner : dans les deux pays, une police politique pléthorique constitue la colonne vertébrale du régime et son appui ; dans ces deux pays, des clans familiaux et clientélistes se sont accaparés l’économie formelle et informelle. Dans ces deux pays, on a assisté à l’irruption de chars de fabrication US au milieu de leurs capitales (respectivement des M-60 à Tunis et des M1 Abrams montés localement au Caire) ; enfin dans les deux pays, les protestations ont abouti à l’élimination des Chefs d’Etat mais non à la disparition des régimes, lesquels se sont maintenus au pouvoir tout en cherchant à restaurer un semblant de stabilité selon les lignes générales fixées par Washington. On voit que cet exercice périlleux connaît des limites : il ne pourrait être mis en oeuvre en Arabie Saoudite sans remettre en cause tout l’équilibre géostratégique du Moyen-Orient au détriment des intérêts vitaux des Etats-Unis et par-dessus tout menacer la survie d’Israël.
Il existe aussi une peur que ce processus puisse déraper dans des pays comme l’Algérie , le Maroc ou la Libye et compromettre assez sérieusement la théorie des dominos en lâchant une déferlante de violence islamiste (qui est loin d’être fictive) sur l’ensemble des pays de la région ou encore perturber sérieusement les marchés des hydrocarbures; Qu’un tel processus au Yémen débouche sur une énième guerre civile ou une seconde scission. Ou encore un déferlement en Europe de boat-people en provenance des côtes d’Afrique du Nord.
Un peu plus loin vers le levant, en Palestine, les jours de l’autorité palestinienne semblent comptés mais quelles en seront les conséquences sur le conflit israélo-palestinien si toutefois celui-ci existe encore ? Dans tous les cas, la révolte d’Egypte a déjà octroyé au Hezbollah libanais une victoire morale en permettant
la libération des geôles égyptiennes de cadres de cette formation à la pointe du combat contre Israël. Par conséquent, la boite de Pandore vient d’être ouverte avec toutes les conséquences imaginables.
Il semble que les américains aient bien étudié les ressorts cachés des sociétés arabes à travers leur connaissance exhaustive des sociétés mosaïques d’Irak et de l’Egypte et qu’ils aient pris acte de leur impossibilité de vaincre militairement en Afghanistan. L’islamisme, création occidentale, ne constitue plus un problème mais une partie de la solution. Néanmoins, un monde arabe adhérant au néo-libéralisme et pratiquant une démocratie à l’occidentale sera-t-il débarrassé de l’antisionisme et du militantisme islamiste, buts sous-jacents de ce vaste et non moins ambitieux processus de changements ? Rien n’en est moins sûr.
De toute évidence, les Arabes n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Ils sont condamnés à amener l’imagination au pouvoir s’ils veulent survivre aux défis de plus en plus complexes du siècle. Or les régimes en place ont en partage une aversion manifeste de toute forme d’imagination. Pour ne prendre que le cas de l’Algérie qui fêtera en juillet 2012 le demi-siècle de son indépendance, le bilan sera sans concession. C’est un pays qui, à l’instar de la Syrie, de la Libye, du Soudan, de l’Irak et de du Yémen, a fait partie naguère du front du refus. Il a beau avoir cédé sur presque tout, il n’en reste pas moins dans le collimateur.
Si le président actuel jouit d’une certaine popularité, c’est loin d’être le cas pour ses ministres dont certains ont plus contribué dans la destruction des fondements même du pays et de son potentiel futur que ne pourrait l’avoir fait une puissance occupante (qu’on songe à la politique aberrante du ministère de l’éducation visant non seulement à détruire l’élite basée sur le seul mérite mais à saper toute possibilité pouvant contribuer à l’émergence d’une élite sous couvert d’égalitarisme social en matière d’éducation).
Or pour survivre à la nouvelle donne, il faudra beaucoup d’imagination pour enrayer une bureaucratie très lourde et inefficace, minée par une sorte de féodalisme d’apanage ; restaurer une certaine moralité publique, ramener l’échelle des valeurs à son endroit ; par-dessus tout inculquer aux jeunes le goût de l’effort, de la combativité et le respect du mérite, tenter de leur donner des repères qu’ils ne possèdent plus.
De toute évidence, l’attitude consistant à continuer à ignorer la compétence au profit du népotisme de bas étage dans la nomination aux postes clés dans certains secteurs stratégiques a laissé le pays, tout comme la majorité des autres pays arabes, sans défense face aux nouvelles techniques de changement par le bas à l’ère d’internet.
Tant que L’Etat ne possède pas la capacité de mettre fin aux monopoles des spéculateurs et autres bazaristes, véritable pouvoir au sein du pouvoir, et cela est en soi un danger sur la sécurité nationale (le monopole de l’économie par quelques individus est l’une des causes de l’invasion française de 1830).
Peut-on continuer dès lors à parler d’une exception algérienne dans un monde arabe en pleine ébullition ? Si pour certain régimes, il est déjà trop tard ; pour d’autres, il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias sous peine de disparaître.