En Algérie, les clubs de Football dépensent beaucoup d’argent pour s’attacher les services des joueurs étrangers. Des sommes faramineuses sont mêmes dépensées par les clubs de championnat de Ligue 1, a fait savoir, samedi, le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Ce dernier a regretté que ces sommes faramineuses soient accordées à « des joueurs étrangers qui ne jouent pratiquement pas » ! Ainsi sur les 25 joueurs étrangers évoluant en championnat de Ligue 1, « seuls 8 d’entre eux ont bénéficié d’un temps du jeu suffisant lors de la phase aller », a déploré le président de la FAF lors d’une conférence de presse tenue au centre technique national de Sidi Moussa (Alger).
A cette occasion, le président de la FAF a appelé les clubs de football de l’élite de revoir leur gestion des ressources financières. «Si on appliquait la réglementation, aucun club ne bénéficierait de la licence professionnelle. Les revendications des clubs sont toutes de type matériel. Le professionnalisme est une question d’argent. Des supporters du CRB ont manifesté après la prière du vendredi pour revendiquer un sponsor. Le problème n’est pas le sponsor, mais le mode de gestion. Même les supporters peuvent participer au capital, mais ils ne le savent pas. Quelqu’un m’a dit hier que le CSC vadrouille d’un village à un autre pour s’entraîner. J’en suis triste et déçu », a confié à ce sujet Mohamed Raouraoua qui n’a pas hésité à critiquer sévèrement les présidents des clubs algériens.
« Nous avons proposé aux présidents de club d’uniformiser leurs grilles de salaire, mais ils refusent car ils craignent que certains d’entre eux ajoutent à leurs joueurs des dessous de table », a-t-il indiqué en assurant que « seule l’application des règles de gestion professionnelle imposera un fonctionnement rationnel des clubs ».