Pour un large débat national : les effets de la crise mondiale sur la société algérienne

Redaction

« Le plus ignorant est celui qui prétend tout savoir » adage populaire

1-L’objectif stratégique est de consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance par une lutte efficace et concrète contre la corruption qui s’est socialisée et la bureaucratie qui est devenue le pouvoir numéro un en Algérie, faisant fuir les investisseurs utiles impliquant la refondation de l’Etat selon une démarche démocratique. A cet effet concilier l’efficacité économique par la réhabilitation de l’entreprise et le savoir, et une profonde justice sociale dans le cadre d’une économie ouverte, la maîtrise du temps étant le principal défi des gouvernants au XXIème siècle , constitue en fin de parcours, le défi principal de l’Algérie entre 2009/2014, cette période étant une période de gestion de la crise car à l’avenir le pouvoir économique déterminant influencera le champs politique et social. D’ailleurs à l’instar de tous les pays, les mesures économiques face à la crise engendreront forcément des recompositions du pouvoir en Algérie mettant fin à cette interminable transition (ni économie de marché,ni économie administrée) depuis la crise de 1986 . Du fait de la profondeur et la durabilité de la crise actuelle, et de ses effets inévitables sur l’ensemble de la société algérienne certainement fin 2010, courant 2011, tenant compte des réserves de change et les recettes de Sonatrach qui seront divisées par deux ou trois selon le scénario( entre 50/60 dollars ou entre 40/50 dollars sinon moins en termes de parité du pouvoir d’achat tenant compte de l’évolution du cours du dollar et de l’inflation mondiale ) , au vu des nouvelles dispositions gouvernementales privilégiant le financement interne( encore que se pose la problématique de l’instabilité juridique ,un décret d’un premier ministre peut-il abroger une ordonnance présidentielle ?) et au rythme des dépenses entre 2008/2009 basées sur un cours du baril de pétrole entre 70/80 dollars, il s’agit, en évitant la légèreté de certaines déclarations si l’on veut mobiliser la population loin des discours populistes qui ont un effet démobilisateur :

2- De prévoir loin des fonctionnaires aux ordres, la création d’un comité indépendant de sauvegarde contre les effets de la crise. La sécurité nationale étant posée, ce comité restreint , loin de toute lourdeur bureaucratique sous l’autorité directe du président de la république( comme dans tous les pays développés) sera composé d’experts nationaux de hauts niveaux,ne dépassant pas dix (10) pouvant faire appel exceptionnellement à des expertises extérieures, devra travailler en réseaux avec les structures locales directement concernées :ministère de la défense nationale , ministère de l’intérieur, des finances, de la banque centrale d’Algérie- Ministère de l‘énergie et des Mines. Ce comité de crise est une structure indispensable d’élaboration d’un document préparatoire à la confrontation contradictoire pour un débat national sur les effets de la crise sur l’Algérie, débat auquel devraient être nécessairement conviés tous les anciens présidents de la république et les chefs de gouvernements précédents sans exception car personne ne peut se targuer d’être plus nationaliste qu’un autre ; -l’ensemble des organisations syndicales y compris celles autonomes ; les organisations patronales représentatives ; -les partis politiques ; -des segments de la société civile ;-les universitaires nationaux spécialistes sur ce sujet et la presse nationale. Des ateliers spécialisés doivent être créés à cet effet, le comité étant chargé du suivi, après cette conférence, pour concrétisation sur le terrain par l’exécutif (ministères et wilayates).La communication étant fondamentale, le débat devra être transmis par un dialogue direct à la télévision officielle avec la société afin de la sensibiliser .Et ce afin d’éviter les erreurs de la crise de 1986 et ses effets dévastateurs pendant plus de 10 années. Toute occultation de l’impact de la crise mondiale sur l’Algérie qui est structurelle et non conjoncturelle, les ondes de chocs pouvant aller au delà de 2013/2014, si les thérapeutiques d’avèrent efficaces durant les années 2010/2011, et comment y faire face concrètement discréditerait encore davantage le pouvoir en place avec des risques de retombées sociales désastreuses. Comment ne pas rappeler que le programme adopté par le Congrès américain de 783 milliards de dollars ne pourra créer que 3 millions d’emplois sur les trois à quatre années (2009/2013) aux USA alors que l’environnement est propice et les compétences existent ?

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International