La CNCD Oran (Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie d’Oran) émanation d’Algériennes et d’Algériens aspirant à voir s’installer dans leur pays la démocratie et l’état de droit, tient à exprimer sa position par rapport aux annonces faites par les pouvoirs publics sur les réformes annoncées ainsi que les voies choisies pour y arriver.
De par son expérience, la CNCD Oran déclare que depuis le début, les tenants du pouvoir n’ont pas arrêtés de faire des déclarations pour la consommation internationale et des promesses démagogiques sans lendemain.
L’Etat d’urgence est « officiellement » levé mais les libertés sont systématiquement bafouées. La CNCD d’Oran en veut pour preuve les multiples dénis de droit dont se rendent coupables les autorités au sein des villes d’Oran, Mostaganem et Sidi Bel Abbès quand des demandes sont déposées pour la tenue de manifestations que ce soit à l’intérieur des salles ou sur la voie publique.
Comment croire ce pouvoir qui viole sa constitution, ses engagements internationaux et ne respecte même pas sa propre réglementation ? A Oran même l’affichage pour un meeting autorisé dans une salle est interdit.
La répression n’est pas en reste. A chaque manifestation des citoyens sont interpellés par dizaines, y compris les journalistes venus couvrir ces actions. A Mostaganem l’appareil judiciaire a été mis en branle pour harceler et faire taire une jeune femme revendiquant son droit au travail, que seule la mobilisation citoyenne a sauvé des griffes du pouvoir. Malheureusement ses camarades du collectif des chômeurs continuent à subir les hargnes de l’appareil répressif.
Avant toute réforme ou dialogue, la CNCD Oran exige la levée réelle et effective de l’Etat d’urgence, le respect de la Liberté de marcher, de s’associer et l’arrêt des poursuites judiciaires et intimidations contre tous les citoyens attachés aux droits de l’homme.
De plus comment prendre au sérieux une institution qui a perdu toute crédibilité, en l’occurrence le CNES (Conseil National Economique et Social) chargé du dialogue avec la société.
De fait la CNCD d’Oran est convaincue que l’on assistera une fois de plus à une kermesse à laquelle sera conviée « la société civile du pouvoir » pour faire croire que le changement est à l’étude alors que c’est plutôt la poursuite de la régression.
Oran le 21/05/2011
P/La CNCD-Oran
Kaddour CHOUICHA