Je te hais autant que tu m’attires,
Au point où je pense que je t’aime.
Ta nicotine accélère le verbe périr
Par le faux plaisir que tu sèmes.
Mon envie de te quitter est continuelle
Autant que celle qui m’oblige à te fréquenter.
Que je ne sais si je suis un rebelle
Ou un soumis qui se croit en liberté.
Comme moi, tu es victime et coupable.
Je te plains autant que je t’accuse.
Par un amour aussi vilain qu’indéfinissable,
On se brule et on dit : » on s’amuse ».
Le premier jour où je t’ai cotoyée,
M’a marqué autant que tes sévices.
Tu m’avais étouffé tel un noyé
Et je prends pour vertus tes vices.
T’appuyant sur ma faiblesse,
Je t’ai prise pour un signe de grandeur.
Tu te maquilles sans cesse,
Pour ne m’offrir que ta noirceur.
Il m’arrive de sacrifier les choses vitales
Pour t’acquérir oh sale amie!
Tu as fait de moi un animal
Qui regarde l’appât sans voir le rets.
Que de fois, pour me satisfaire,
Ensemble, nous avons gêné mes prochains,
En polluant, avec ta fumée,l’air,
Que, eux, ils préfèrent pûr et sain.
Quand la colère vient me rendre visite,
Tu viens jouer le rôle des sages.
En essayant d’éliminer ce qui m’irrite,
Tu augmentes l’intensité à ma rage.
Et quand mon intérieur est gouverné par la joie,
Tu t’invites aussi, sans prévenir.
Insidieusement, tu te mets à côté du roi
Pour l’amadouer et le pervertir.
Aujourd’hui, auprès de ma conscience,
Je dépose plainte contre toi.
Et je ‘espère que la sentence:
Sera ton divorce avec moi.
ANNARIS AREZKI -AZEFFOUN