Béjaïa, le 04 septembre 2016
A Monsieur le Wali de Béjaïa
Objet : De l’HUMILATION de TROP (agression caractérisée et innommable d’enfants le jour de la rentrée scolaire)
Monsieur, C’est avec une grande tristesse et un abattement infini que je m’adresse à vous, premier magistrat de la wilaya où je réside, pour vous exprimer mon grand désarroi et ma grande honte d’être parent d’élève, citoyen de Bgayet et citoyen algérien en ce jour du 04 septembre 2016, jour de la rentrée scolaire.
En ce jour très important pour nos enfants et pour nous, parents d’élèves, en place et lieu d’un cadre accueillant, agréable et propice à l’entame d’une nouvelle année sereine et fructueuse pour tous (à laquelle nous n’avons cessé de nous préparer, nous et nos enfants, dans des conditions pas toujours faciles), nous avons eu, surtout nos enfants, à SUBIRE de la manière la plus BRUTALE et la plus ABJECTE, l’HULIMIATION DE TROP. Un chantier de l’ordre de la démesure (pelleteuses, engins en tout genres, camions et autres) occupait ce matin, jusqu’au dernier centimètre carré, des trottoirs à la rue, tout les espaces avoisinants l’école des Frères (MARTYRS) Mansouri à Sidi-Ahmed. Un chantier (tombé du ciel en ce jour de la rentrée scolaire ?) déversait à un rythme d’enfer, bruits incommensurables, poussières étouffantes, désagréments insoutenables, salissures innommables dans une atmosphère de chaos intenable.
Sans aller plus dans le détail dans l’HUMILIATION immonde, immorale, physique et innommable qu’ont dû subir les ENFANTS et leur parents présents sur les lieux ( en grande partie des mamans vulnérables parce que affectueuses et affectées) en ce jour sacré de la RENTREE scolaire, je vous demande humblement par le biais de ce cri d’alarme d’un parent d’élève touché dans son amour-propre et dans sa dignité de CITOYEN de situer les responsabilités de cette immense aberration et d’y remédier de fait.
Au-delà de l’aberration de ce chantier qui a attendu le jour la rentrée scolaire pour déconstruire le monde, nul ne comprends pourquoi les travaux de réfection des trottoirs et de bitumage de ce tronçon de moins de 200 mètres, à proximité de deux écoles primaires, durent depuis des années. Je saisi aussi l’occasion de ce courrier pour attirer votre attention sur l’état de délabrement avancé dont lequel se débat les écoles, notamment primaires (dont la plus part portent le nom de MARTYRS de la guerre de libération nationale) de la ville de Béjaïa, ville appartenant pourtant à l’une des communes les plus riches du pays. Etat des sanitaires, absence d’eau potable, dangers inhérents aux aménagements approximatifs, inexistence de dispositions pratiques pour les activités sportives, ludiques et culturelles, absence de préaux, absence de cantines et carences en tous genres.
Vous écrivant en désespoir de cause et sans grands espoirs, je m’en remets au bon sens populaire qui place toujours plus haut l’impératif et la nécessité absolue de protéger à tout prix nos enfants de toutes les agressions dont ils peuvent être l’objet, et ce d’où qu’elles viennent. Veuillez agréer, monsieur, l’expression de ma parfaite considération.
P.S : Parce que nous n’avons pas le DROIT de nous jouer de la vie et du devenir de nos enfants, je me réserve le droit, naturellement, de rendre public et de remettre à la presse et aux médias ce courrier sous quinzaine.
N.B. : Copies au Président de l’APC de Béjaïa, au directeur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa et au directeur de l’école primaire des frères Mansouri à Sidi-Ahmed.
Par Khaled Zirem