TRIBUNE. L’école algérienne, une machine qui fabrique des illettrés

Redaction

Einstein dit à propos de la folie : « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent ». C’est cette citation qui qualifie le mieux le débat sur la nouvelle ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. A ce jour, l’école algérienne bat tous les records de l’incompétence, elle fabrique des ignorants dans toutes les langues, on a échangé le français pour l’arabe pour finalement ne maîtriser aucune langue.

Le pire dans notre histoire réside dans le culot et la force des arguments vides que nous avons jusqu’à vider le débat de son contenu réel. L’absurde devient un mot inapproprié devant l’état des lieux, c’est carrément un cauchemar sans fin ou la fin devient un souhait. On n’a pas idée de l’argent et l’effort consenti pour finalement avoir des jeunes qui demandent à des vieux de leur remplir un chèque à la poste. Les asiatiques disent : « Béni est la terre ou l’enfant dépasse le père ». Nos différents ministres ont bien compris cela en plaçant leurs enfants hors de portée de la machine appelée  « Education nationale ».

Le but assigné à l’Education nationale est de vaincre l’ignorance et préparer les enfants aux défis de demain. C’est un but simple et complexe à la fois. Si on s’accroche au but, la langue empruntée devient juste un moyen dénuée de toute démarche politicienne. Mais nous c’est l’Algérie avec toute sa grandeur, on préfère mieux qu’un but simple. On préfère préparer l’enfant d’aujourd’hui à vivre dans un passé éternel en politisant la langue étudiée. On lui associe la Révolution, l’identité, la nation arabe, les constantes nationales et tout ce qui a pu être une échappatoire aux vrais buts de l’Education nationale.

Mesdames et messieurs les responsables de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur que vous soyez arabophones ou francophones, vous avez donné naissance à un enfant illégitime appelé « échec » et qui ne maîtrise ni l’arabe ni le français. Le désastre ne s’arrête pas là car le licencié en anglais ne parle pas anglais et le licencié en espagnole n’est pas mieux loti. La liste risque d’être longue mais au moins elle a un nom qui la qualifie bien : « l’échec total ».

Qu’importe les paramètres que vous utilisez pour enjoliver vos résultats, arrêtez-vous une minute en face d’un miroir. Regardez froidement les enfants que vous avez formé et dites-vous bien que notre « mal vie » réside dans votre incompétence collective. Quand j’entends le débat sur la nouvelle ministre de l’Education nationale et la horde de chiens qui aboient j’ai envie de dire une seule chose : Taisez-vous, vous avez fait de nos enfants un appât et l’ignorance n’en fera qu’une bouchée et ne soyez pas étonnés de voir d’autres terroristes naîtrent un jour encore.

Salutations

Fodhil Bekhiti, un contributeur d’Algérie-Focus

 
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