Un plan Marshall dans l’éducation nationale est la seule solution aux problèmes de l’Algérie

Redaction

Par Krimo Salem, serial entrepreneur en Californie

La réflexion sur le développement économique en Algérie doit se pencher particulièrement sur l’importance du capital humain, le chômage de la jeunesse algérienne est non pas le résultat du manque d’opportunités professionnelles mais du manque de qualifications professionnelles. Adam Smith (1776) a notamment montré que la richesse des individus et des nations dépend du niveau de compétences des travailleurs. La spécialisation de la main-d’oeuvre suppose qu’il existe différents types de tâches et que chaque individu effectue celui qu’il maîtrise le plus.

Frankel (1962) a souligné que le produit par tête s’accroît d’une manière régulière et cela s’explique par l’action de diverses forces telles que l’évolution technologique, l’amélioration au niveau de l’organisation et l’amélioration du facteur humain. Cette amélioration est rendue possible grâce aux entrepreneurs dynamiques et compétents et aux travailleurs ayant l’aptitude ou la qualification pour exercer les tâches spécifiques.

Après plusieurs années de négligence et d’oubli par les gouvernements successifs, la question de l’importance de la qualité de la main-d’oeuvre Algérienne devrait à nouveau prendre une place importante dans les débats économiques. La reconnaissance de l’importance stratégique du capital humain en Algérie doit donner naissance a un  plan Marshall dans l’éducation nationale afin de mettre le pays au travail dans tous les domaines.

Ce plan Marshall dans l’éducation nationale sera le plus important investissement que l’Algérie aura jamais fait car il sera un instrument d’amélioration du bien être, de la productivité économique et par conséquent de la démocratie. L’investissement en capital humain explique les différences entre les pays développés, les pays émergents et les pays sous développés. La Corée du Sud est un exemple parfait illustrant cet investissement intelligent et porteur. Dans les années soixante l’Algérie était au même niveau économique que ce pays, nous connaissons tous aujourd’hui l’écart entre les deux pays.

Sur le plan empirique, Denison (1962) a déterminé les principaux facteurs explicatifs de la croissance des Etats-Unis en utilisant la comptabilité de la croissance. Il a trouvé une valeur élevée de la productivité totale des facteurs qu’il attribue à l’amélioration de la productivité totale qu’il attribue à l’amélioration de la qualité de la main-d’oeuvre suite à l’accroissement du niveau d’éducation.