La question du logement social est une fois de plus au cœur des récentes manifestations qui se produisent depuis plusieurs jours à Oran notamment au niveau de Gdyel, une localité située à l’Est d’ ORAN, mais également à la périphérie de la ville au lieu dit El Hassi. L’intervention des forces de police s’est soldée par arrestations de nombreux manifestants.
La question du logement est en effet récurrente dans une ville qui comptabilise 80 000 demandes de logements sociaux, alors que l’offre n’excède pas les 22 000 unités.
Une crise du logement social qui perdure depuis plus de 20 ans; les mal-logés battent des records avec des demandes qui remontent aux années 70 et 80 .C’est aussi pour cela que la ville d’Oran est la ville qui compte le plus de bidonvilles. En 2005 un recensement effectué par l’administration locale révélait 9 000 constructions illicites et 11 000 familles vivant dans des bidonvilles.
Les autorités locales ressassent toujours pour expliquer cette situation que dans le lot de ces demandeurs existent nombres d’indus demandeurs, et des trafiquants qui font du business avec le logement social.
Si effectivement des pratiques de ce genre existent c’est parce que justement l’offre de logements sociaux reste toujours très en deçà de la demande alors qu’à côtés l’Etat accorde des aides financières pour les logements participatifs et promotionnels.
Mais il y a aussi la question récurrente de l’absence de transparence dans l’attribution des dits logements sociaux. C’est aussi là l’une des causes des émeutes à chaque affichage des listes des bénéficiaires. Les scandales n’ont cessé d’émailler depuis des années la quasi-totalité des mairies de la wilaya concernant ce problème.
A un mois de l’ouverture de la grande conférence mondiale sur le gaz naturel liquéfié le LNG 16,le 18 Avril prochain, Oran est le théâtre d’émeutes du logements. Il faudra encore beaucoup d’ effort et d’argent pour cacher les bidonvilles et contrôler une population excédée qui vit sur le bas côté …
Fayçal Moulay
