Après l’arrestation de 49 personnes liées au Hezbollah, soupçonnées de planifier des attaques en Egypte, le ministre israélien des Transports s’en prend à Hassan Nasrallah, qu’il qualifie de chef d’une « organisation terroriste ».
Un ministre israélien, proche du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, a appelé, dimanche 12 avril, à l’élimination d’Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais. « Nasrallah mérite la mort et j’espère que ceux qui savent quoi faire de lui (en Israël) sauront agir et lui réserver le sort qui lui doit lui revenir« , a déclaré le ministre des Transports, Israël Katz, à la radio de l’armée. Ces déclarations sont les premières sur le mouvement chiite libanais d’un ministre du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu investi au début du mois.
Israël Katz s’exprimait à la suite de l’annonce mercredi par le procureur général égyptien, Abdel Meguid Mahmoud, de l’arrestation de 49 personnes liées au Hezbollah, soupçonnées de planifier des attaques en Egypte.
Acte de guerre
Hassan Nasrallah a reconnu vendredi qu’un Libanais arrêté en Egypte était bien membre de son mouvement mais qu’il s’y trouvait en « mission logistique » pour aider militairement les Palestiniens de Gaza dans leur lutte contre Israël mais pas pour déstabiliser l’Egypte.
« Nasrallah a admis que des membres de son organisation étaient impliqués dans la contrebande d’armes iraniennes vers la bande de Gaza pour attaquer Israël. Il s’agit d’un acte de guerre au plein sens du terme et Israël doit agir en conséquence et expliquer notamment dans le monde que le Hezbollah est une organisation terroriste qui doit être désarmée », a ajouté le ministre des Transports.
« Aujourd’hui, l’Egypte doit comprendre que l’implication de l’Iran dans la bande de Gaza via le Hamas et le Hezbollah constitue une menace intérieure pour le régime égyptien« , a poursuivi ce ministre.
Un mur entre Gaza et Israël
A l’été 2006, Israël a mené une guerre au Liban contre le Hezbollah après la capture de deux de ses soldats par la milice chiite près de la frontière. Ce conflit a fait plus de 1.200 tués au Liban, civils pour la plupart, et 160 tués, côté israélien, en majorité des militaires.
Israël Katz a également souligné que les « règles du jeu » avec les islamistes palestiniens du Hamas qui contrôlent le bande de Gaza « doivent changer ».
« Nous allons bientôt fixer une nouvelle politique. Nous devons ériger un mur entre la bande de Gaza et Israël qui ne doit plus exercer la moindre responsabilité civile dans la bande de Gaza en permettant par exemple le passage de marchandises« , a-t-il affirmé.
« Les dirigeants devront payer »
« Cette responsabilité pour les affaires civiles doit être exercée par l’Egypte« , a poursuivi ce responsable. Il a également lancé des menaces contre les dirigeants du Hamas. »La distinction entre dirigeants politiques et militaires du Hamas est totalement artificielle. Tous les responsables du Hamas devront payer pour la poursuite des tirs (de roquettes vers le sud d’Israël), pour la contrebande d’armes et le maintien en détention de Gilad Shalit« , un soldat israélien enlevé en 2006, a poursuivi le ministre.
Israël a lancé une offensive de trois semaines en décembre-janvier derniers dans la bande de Gaza qui a fait a fait plus de 1.400 morts palestiniens, dont des centaines de civils, selon des sources palestiniennes. Côté israélien, 13 soldats et civils ont péri.
Source: Nouvelobs