Dalila Touat a fini par gagner son combat contre l’arbitraire. Jeudi, le tribunal de Mostaganem a prononcé son acquittement après un procès qui a soulevé une vague d’indignation à travers toute l’Algérie. « Vous devez être fière d’être Algérienne. Vous êtes acquittée », c’est en ces mots que la Juge du tribunal de Mostaganem a rendu à Dalila Touat sa dignité et sa liberté.
« Des centaines de personnes sont venues de toute l’Algérie pour assister à mon procès et me soutenir. Je n’oublierai jamais cette solidarité. Aujourd’hui, j’ai retrouvé ma liberté et je m’engage devant tous ceux et celles qui m’ont soutenu à continuer à militer pour la cause des chômeurs dans notre pays. Je n’abandonnerais jamais ce combat », confie jeudi à Algérie-Focus, sur un ton ému, Dalila Touat, 35 ans.
Applaudie et acclamée par ses amis et ses compagnons de lutte, Dalila Touat a déclaré également que son acquittement est en fin de compte, « une reconnaissance de l’Etat et de la Justice pour le combat des chômeurs ». « Lorsque que des personnes se sont rassemblées devant le tribunal pour crier Algérie libre et démocratique, j’ai eu des frissons. J’ai compris que je n’étais pas seule à mener ce combat pour la liberté et la dignité », relève encore l’interlocutrice.
Rappelons enfin que Dalila Touat risquait jusqu’à une année de prison ferme pour «distribution non autorisée de tracts » incitant à un « attroupement non armé ». Depuis son arrestation le 16 mars dernier pour avoir distribué des tracts dans les rues de Mostaganem, un important mouvement de soutien s’est créé sur la toile. Une pétition a été lancée et de nombreux appels de soutien pour la cause de Dalila Touat ont été diffusés.
RAF