Affaire BNA : aggravation des peines requises à l’encontre de l’ensemble des accusés

Redaction

Le ministère public a requis, mardi, une « aggravation des peines » rendues en première instance à l’encontre de l’ensemble des accusés dans l’affaire dite de « dilapidation » des fonds de la Banque nationale d’Algérie (BNA), jugée en appel par le tribunal criminel près la Cour de Tizi-Ouzou. Deux cadres de la police de la sûreté de wilaya d’Alger, en l’occurrence Z. Messaoud, chef de service de la police judiciaire et son adjoint O.Yacine, tous deux en détention, sont poursuivis dans cette affaire pour « corruption et abus d’influence « , au même titre que trois autres policiers, dont un chauffeur de la même sûreté d’Alger.

Le verdict dans cette affaire sera rendu dans une semaine, précise une dépêche de l’APS qui cite comme source Me Oularab, avocat de la partie civile (DGSN). Les deux premiers accusés avaient été condamnés par le tribunal d’Azazga, le 28 mars dernier, à 12 ans de prison chacun, alors que l’homme d’affaires, Achour Abderrahmane avait écopé de 7 ans de réclusion criminelle. Jugés dans la même affaire, trois (03) autres policiers, dont un chauffeur, ont été condamnés, pour leur part, à deux (02) de prison chacun. Cette affaire implique également l’homme d’affaires, Achour Abderrahmane, accusé de « corruption et octroi d’avantages « .

Selon l’arrêt de renvoi, l’accusé Achour Abderrahmane a « consenti des cadeaux, dont des voitures et des appartements, au profit des officiers Z. Messaoud et O. Yacine, chargés de l’enquête sur l’affaire de dilapidation de deniers publics de la BNA, en échange d’un rapport de complaisance le disculpant ». Ce procès, reporté le 26 avril dernier à la demande de la défense des accusés, s’est déroulé en présence des avocats des accusés, dont Mes Farouk Ksentini, Ait Larbi Mokrane et Laceb Ouali. Selon Me Laceb Ouali, avocat de l’homme d’affaires, Achour Abderrahmane, la défense a demandé à la Cour, à l’ouverture de ce procès, de « se déclarer incompétente dans cette affaire et de dire nulles les poursuites engagées à l’encontre de son mandant ». Ce magistrat a motivé cette demande par « l’application de l’article 43 de la convention d’extradition algéro-marocaine (l’homme d’affaires a été extradé de ce pays en 2006), « stipulant que l’inculpation ne peut intervenir que sur la base d’une charge nouvelle introduite dans le réquisitoire supplétif, sachant que le réquisitoire introductif de cette affaire ne comportait aucune charge nouvelle au moment de l’extradition, par rapport à une autre affaire qualifiée d’ »escroquerie et émission de chèques sans provisions, pour laquelle le prévenu fut condamné en 2006 à 18 ans de prison ferme ».

Appelé à la barre, l’accusé Achour Abderrahmane a nié « avoir soudoyé des officiers de la police en contrepartie de l’établissement d’un rapport le disculpant », en soutenant qu’il  » n’a offert que des cadeaux à des amis et ce, antérieurement à l’interdiction introduite par la loi en 2006″. Il a estimé, pour sa défense, qu’il « fut victime d’une machination fomentée par des gens exerçant le même métier que lui (entrepreneur), pour cause de jalousie et de concurrence « . Plus explicitement, il a déclaré qu’il a été « inculpé suite à une dénonciation par lettre anonyme « . Pour sa part, l’ex-responsable du service de la police judiciaire de la sûreté d’Alger, Z .Messaoud a nié « avoir reçu un quelconque cadeau » de la part de l’homme d’affaires en question qu’il dit n’avoir « rencontré qu’une ou deux fois par le biais de son collègue O. Yacine ». « Je suis victime d’un règlement de comptes, dont les auteurs sont des policiers que j’ai révoqué de leurs postes « , a-t-il argumenté pour sa défense, en expliquant « que ces policiers révoqués se sont vengés de moi en+ travaillant+ en prison Achour Abderrahmane pour qu’il me colle des accusations de corruption.

Synthèse RAF avec APS

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