Affaire Meriem Mehdi : Honte à vous, ministres !

Redaction

Décidément, «je ne sais rien de rien» est devenue une marque déposée Khelil. Après son «je ne sais rien» sur l’affaire Sonatrach, que même les balayeurs communaux connaissent tous les détails, Chakib vient de nous infliger un autre «il ne sait rien», à propos d’une Algérienne qui flirte tous les jours avec la mort, pour la simple raison de se faire entendre.

Le ministère de l’Energie a déclaré au Comité de soutien de Meriem Mehdi, licenciée par la multinationale anglaise BG, qu’il ne connaît pas son cas et qu’il ignore tout de l’affaire de Meriem Mehdi. Cette dernière, qui en est à son 56ème jour de grève de la faim, a ébranlé l’Algérie toute entière et même la communauté internationale. Ses médecins traitants disent que son état s’aggrave de jour en jour et que son système immunitaire ne cesse de s’affaiblir, l’exposant à un réel danger de mort.

Le cas Meriem Mehdi n’a pas besoin d’une «publicité» de plus, tout le monde sait que cette Algérienne digne mène un combat contre l’oppression et pour les droits des travailleurs dans leur pays. Par contre, ce qui a besoin d’être médiatisé et relevé, c’est l’ignorance de Khelil, et par extension, son silence ainsi que celui du ministre du Travail et celui de la Justice sur un cas qui mérite au moins d’être traité. Que feront ces responsables si un malheur venait à frapper Meriem Mehdi?

Pourquoi nos ministres s’abaissent-ils devant les multinationales qui exploitent notre sous-sol et qui maltraitent nos compatriotes? Le cas Meriem Mehdi représente le paroxysme de la gangrène qui frappe ce pays. Une gangrène qui fait que même une Algérienne qui risque la mort ne puisse susciter pas plus que du sarcasme chez nos chers (de cherté en argent) gouvernants. La honte!

Diana Meftah

Lire le communiqué : Soutien à Meriem Mehdi : pour le respect des libertés syndicales en Algérie