Air Algérie : la situation devrait se normaliser dès jeudi, recours aux compagnies étrangères

Redaction

La situation qui régnait depuis lundi à l’aéroport international d’Alger et dans d’autres aéroports internationaux, du fait de la grève du personnel naviguant commercial (PNC), devrait se normaliser progressivement à partir de jeudi, assure Air Algérie.

La compagnie aérienne nationale, qui traverse une forte zone de turbulences avec une grève dure du PNC, qui a pratiquement cloué au sol la plupart de ses appareils depuis lundi, a pris des dispositions particulières pour gérer cette crise, apprend-on de source proche de la compagnie.

L’une des solutions immédiates prises par Air Algérie pour transporter ses passagers depuis plusieurs aéroports internationaux (Europe-Amérique-Afrique) consiste en l’affrètement d’avions avec personnels de bord. Cette décision a été déjà appliquée depuis hier mercredi, assure-t-on.

’’Air Algérie a eu recours aux compagnies étrangères pour transporter ses passagers sans conditions, avec acceptation de la levée des pénalités tarifaires », a indiqué la compagnie aérienne nationale tard dans la soirée de mercredi, au 3e jour de la grève du PNC.

Le premier transporteur aérien national a précisé qu’il a décidé de louer des appareils avec ’’équipage complet auprès de compagnies de frètement », pour gérer ces moments de crise durement vécus par les milliers de clients de la compagnie dans les aéroports, notamment en France et en Algérie.

Des instructions pour la prise en charge des passagers

Sur ce chapitre, Air Algérie a affirmé que ’’des instructions ont été données à nos escales à l’étranger pour la prise en charge de nos passagers ».

Et, pour lever tous les obstacles techniques et de sécurité liés à l’exploitation commerciale de l’espace aérien national, notamment l’exploitation de lignes intérieures par des compagnies étrangères, le ministère des Transports, selon un communiqué d’Air Algérie, ’’a accordé des autorisations aux compagnies étrangères pour des vols supplémentaires, à la demande’’.

Sur un autre registre, plusieurs transporteurs nationaux (maritime et aérien) contribuent, de leurs côtés, en concertation avec Air Algérie et les autorités nationales, à régler au plus vite cette pénible situation pour les algériens bloqués dans les différents aéroports.

Ainsi, la compagnie Tassili Airlines a mis à la disposition d’Air Algérie un appareil Q400 pour assurer des vols domestiques et deux appareils B737-800 pour assurer des vols de et vers l’Afrique.

Quant à l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), elle a déjà assuré le transport d’environ 500 passagers entre Marseille-Alger, Alicante-Oran et Barcelone-Alger via Palma Mallorca, avait annoncé hier mercredi à l’APS son PDG, Ahcène Graïria.

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, avait assisté mercredi à une réunion d’urgence aux côtés du directeur général d’Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, et des membres de la cellule de crise, mise en place après le déclenchement de la grève du PNC.

Tous les moyens seront mobilisés

M. Benatallah avait assuré, rappelle-t-on, que des moyens seront mobilisés pour permettre à l’ensemble des Algériens d’être transportés dans les « meilleurs délais », assurant que ’’le dispositif mis en place permettrait de répondre à cette situation de crise’’.

Quant au N° 1 d’Air Algérie, ex-patron de Tassili Airlines et ancien cadre du premier transporteur national, il a notamment affirmé dans une déclaration à la radio nationale hier mercredi qu’en dépit des difficultés, ’’la compagnie aérienne faisait tout pour exploiter le maximum de vols selon les disponibilités du personnel navigant’’.

Mercredi, 19 vols étaient prévus sur la France pour une capacité totale de 4.370 passagers, 14 vols sur le restant du réseau international (3.980 passagers), 34 vols sur le réseau domestique (4.180 passagers), et sur l’Afrique avec des avions de Tassili Airlines, pour 450 passagers.

Jeudi, la tension devrait retomber dans plusieurs aéroports internationaux, particulièrement à Marseille et Paris, et d’autres aérogares françaises avec la décision d’affrètement d’avions de compagnies étrangères, et l’autorisation accordée par le ministère des Transports à ces transporteurs de programmer des vols supplémentaires vers l’Algérie.

APS