Alger répondra officiellement au rapport américain sur le trafic d’êtres humains en Algérie

Redaction

L’Algérie répondra « officiellement » au rapport américain publié récemment qui l’inscrit sur la liste des pays qui ne luttent pas contre le trafic d’êtres humains, a déclaré dimanche à Alger le ministre algérien de la Justice, Taleb Bélaiz.

« Il a été décidé de la tenue d’une séance mercredi après-midi au ministère des Affaires étrangères pour examiner, dans tous ses aspects, le rapport relatif à la traite d’êtres humains et élaborer une réponse », a précisé le ministre en marge des débats parlementaires. Et pour ce faire, ajoute encore le ministre, une réunion regroupera mercredi les ministres des affaires étrangères, de la Justice, de l’Intérieur et des collectivités locales et les services de sécurité.

Jeudi, la Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, proche du pouvoir, avait qualifié par la voie de son président, l’avocat Farouk Ksentini, le rapport de « manoeuvre pour porter atteinte à la réputation de l’Algérie qui vient de se remettre sur pied et de reprendre son rôle traditionnel sur la scène internationale ». Il a estimé qu' »il n’y a pas de motifs raisonnable qui justifie le classement de l’Algérie dans cette liste ».

Le 27 juin, le Département d’Etat avait publié un rapport dans lequel il est dit que « le gouvernement algérien ne respecte pas les normes minimales requises pour éliminer le trafic d’humains et aucun effort significatif n’a été fait dans ce domaine ».

Washington accuse Alger d’avoir échoué à protéger les victimes de ce trafic et de ne pas avoir adopté les mesures adéquates visant à endiguer le problème selon ce même rapport pour qui « le gouvernement algérien n’a ni enquêté, ni poursuivi en justice la moindre infraction concernant la traite des êtres humains, ni même condamné un seul contrevenant durant cette année (2010) ».

AP

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