Alger. Une bande de jeunes sème la terreur au Tantonville

Redaction

Ce café maure a de tout temps été le rendez-vous des intellectuels algérois

Victimes de la clochardisation, les plus beaux endroits d’Alger dépérissent. Le centre ville se languit, laissant place à la voyouterie. Le Tantonville trinque.
Jadis, rendez vous des artistes, cantine des journalistes et fief des intellectuels de la place d’Alger, Tantonville est l’une des plus belles desserte de la capitale, préservée jusqu’alors de la décadence héritée de la décennie tragique, et de l’appel des bouibouis dont Alger s’est faite la spécialité.

Jouxtant le célèbre théâtre national d’Alger (TNA) ce café maure lorgne le mythique square port Saïd avec sa terrasse exceptionnellement spacieuse, façonnée par plus d’un siècle d’histoire. Malheureusement, il est en proie en ce moment à une bande de jeunes délinquants qui cultivent le trouble, et terrifient ses habitués, sans que personne n’y trouve à redire.

Depuis quelques semaines, il est la cible d’obtus jeunots oisifs et dangereux. Évoluant en meutes, ces jeunes loups, dès 18h passée font la chasse aux honnêtes gens, et transforment cet endroit d’ordinaire calme et serein en tribune de stade où cris, vivats et insultes fusent, avec pour seul but de déloger les fidèles chalands. Et ils y arrivent aisément.

Mardi soir, aux alentours de 19h, ces loubars ont brutalement attaqués les clients, à coups de pierres et autres bouts de verres, semant la panique aux milieu des badauds, venus pour une partie d’entre eux, en famille, se désaltérer dans ce coin d’ordinaire si accueillant.

Pour leur part, les employés de ce comptoir, désemparés, ne savent plus à quel saint se vouer. Amoindris par rapports aux assaillants, ils laissent faire, et tentent tant bien que mal, d’assurer dans un climat pondéré, le minimum de service… lorsqu’on le leur permet.

A plusieurs reprises, ils se font « racketter » par ces mafiosos, qui refusent souvent de payer leurs consommations. Pire, ces jeunes délinquants s’attaquent également, à l’occasion, au mobilier dont le café est propriétaire. Ainsi, chaises et tables disparaissent et réapparaissent au gré de leur sae humeur; ils en font un jeux.

La moindre remarque, allusion ou rappel à l’ordre envers ces derniers peut rapidement dégréner et prendre des proportions inattendues. La semaine dernière, un client en a fait les frais, lorsqu’il s’est avisé de gronder un jeune garçon, haut comme trois pommes. L’altercation déclenchée à cause d’un jet dangereux de pétard, s’est rapidement répandue dans le quartier, et a failli tourné au vinaigre si ce n’est l’intervention de la police.

Deavnt cette situation insoutenable, il faudra nécessairement trouver une solution définitive. Une solution qui passera incontestablement par la sécurisation d’Alger et de ces quartiers, qui fait pour le moment défaut. Il y va de l’intégrité physique des personnes et de leurs biens. Et de la préservation de notre patrimoine…

Kha_Louna