Algérie. Bouteflika sollicite les compétences de la diaspora. A quelles conditions ?

Redaction

fuite_cerveau114 La notion du devoir des ressortissants algériens envers leur Patrie a été évoquée, hier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message aux participants à l’université d’été de la communauté nationale à l’étranger.

«Nous souhaitons que l’Algérie puisse tirer profit (des) compétences dans les domaines de la recherche scientifique, de l’expertise et des découvertes technologiques ainsi que de l’investissement financier dans divers secteurs», a appelé le chef de l’Etat. Lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, Habba El-Okbi, le message de Bouteflika a ponctué également la notion de devoir des jeunes chercheurs établis à l’étranger. Abdelaziz Bouteflika affirme que les jeunes instruits sont «redevables envers (leur) patrie pour avoir fait des études en Algérie», et que «l’Algérie s’enorgueillit et tire fierté de la réussite des compétences établies à l’étranger, et plus précisément dans les pays industrialisés». «De votre apport, nous attendons surtout une bonne gestion, de judicieuses décisions et la rationalisation dans la conduite des affaires grâce aux opportunités qu’offrent maintenant la connaissance et les différents moyens de communication et de technologie numérique, de promouvoir le pays sur le chemin du progrès et du développement national», a-t-il poursuivi.

Les «meilleures conditions» d’investir

Le président de la République a rappelé qu’en Algérie, plusieurs secteurs présentent, aujourd’hui, «les meilleures conditions» aux opérateurs et investisseurs nationaux d’abord, et l’Etat veille à garantir un environnement économique et social favorable à la production nationale et à sa diversification. Il a ajouté que l’Etat «s’emploie, par ailleurs, à assurer une meilleure prise en charge de ses enfants à l’étranger, à travers le suivi et la valorisation de leurs activités». Il a ainsi invité ces compétences à «faire toujours plus, à aspirer à davantage d’acquis et de performance», étant, «sans conteste, les ambassadeurs de l’Algérie à travers le monde, son image rayonnante» et aussi «son pouls (…) dans les défis de notre temps qu’elle s’emploie à relever». Enfin, il a estimé que grâce à son programme «riche et varié», elle «offre à certains d’entre vous, qui n’ont pas eu cette chance par le passé, d’être en contact direct avec leur peuple en Algérie et de connaître la géographie du pays, son histoire et son patrimoine exceptionnel, l’état de son développement national et local ainsi que les moyens qu’il recèle et les opportunités d’investissement productif qu’il offre».

Mettre un terme à la fuite des cerveaux

«De notre côté, nous œuvrons sans relâche à mettre fin à la fuite des cerveaux, des compétences et des créateurs algériens», a-t-il dit, les appelant à retourner au pays pour «contribuer efficacement, chacun à sa manière, aux côtés de leurs frères, à construire le développement durable du pays». Le chef de l’Etat a indiqué que l’Algérie est «ravie» de «recevoir aujourd’hui l’élite de ses enfants venue, pleine d’enthousiasme, des quatre coins du monde, retrouver la mère patrie». L’université d’été est «une occasion propice pour faire connaissance, débattre et tirer profit des opportunités offertes, tout autant que le moment idéal pour s’adonner aux joies du tourisme et apprécier un pays que Dieu a gratifié d’une grande beauté et de merveilles». Il a rappelé que cette université d’été coïncide avec le 47ème
anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse, «une fête, dont le tribut, a-t-il dit, a été le sang pur versé sur l’autel de la liberté (…)» Le président Bouteflika a ajouté que cette rencontre coïncide également
avec «une joyeuse fête africaine qui a attitré, en Algérie, des frères venus de note grand continent, se réjouir et rivaliser avec leurs créations dans les domaines de la science, de la pensée, de l’art et de la littérature».

Le Renouveau

Evoquant le renouveau de l’Algérie, il a rappelé que grâce au soutien du peuple, «nous avons pu venir à bout du fléau du terrorisme aveugle en optant pour la concorde civile et pour la réconciliation nationale», relevant que «le pays a renoué avec la paix et la sécurité, en tant que pré-requis pour affronter les défis du développement». Le président Bouteflika a également rappelé qu’en matière d’infrastructures notamment, le réseau routier a été renforcé par des milliers de kilomètres de nouvelles routes et par la création et l’élargissement de réseaux de transport, partant du fait, a-t-il précisé, que «ces mesures favorisent les déplacements et la communication, impulsent l’économie et la dynamique de l’emploi et du développement global». Il a, en outre, cité le décollage d’autres secteurs, comme l’habitat, l’enseignement sous toutes ses facettes, la santé, les loisirs culturel, sportif et artistique, le tourisme, l’agriculture, grâce à des mesures et programmes de développement accordant une place centrale au capital humain et, en général, aux scientifiques et universitaires. «Nous misons, aujourd’hui, sur l’ensemble des enfants de ce pays, à l’intérieur et à l’étranger, mais nous parions beaucoup sur ceux qui se distinguent par le savoir et la technologie moderne, ainsi que par la maîtrise des connaissances et l’expertise de pointe, notamment dans les pays avancés», a souligné le chef de l’Etat.

N.A.
Avec Le Financier

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