Algérie-Corse. Sarkozy utilise Galsi comme atout électoral

Redaction

Initialement le gazoduc Galsi qui reliera l’Algérie à l’Italie, devait partir de Hassi R’Mel et se terminer à l’île italienne de Sardaigne, comprenant une liaison sous-marine de 285 km.

Sauf que, le 2 février, le président français, Nicolas Sarkozy, annonce officiellement depuis Ajaccio, que le gazoduc va passer par la Corse. Ce détour par l’île de beauté qui va coûter 450 millions d’euros, permettra à la Corse d’alimenter en gaz algérien ses nouvelles centrales thermiques.

Si Sarkozy a tenu à faire le déplacement en Corse pour annoncer en personne ce projet, c’est qu’il était d’ores et déjà en campagne pour les élections régionales, dont le premier tour a lieu le 14 mars.

En effet, la Corse est l’une des deux régions acquises au parti de droite au pouvoir, l’UMP. Néanmoins, avec une cote de popularité en berne depuis des semaines dans les sondages (36 % d’opinions favorables), l’impopularité grandissante de Sarkozy déteint sur la majorité, qui s’attend à une Bérézina aux régionales, et craint le basculement le l’électorat corse dans le camp de l’opposition.

Sarkozy utilise le Galsi comme un atout électoral et attend en retour le soutien des élus corses de droite comme de gauche qui revendiquent depuis le début le raccordement de l’île au gazoduc .

Pour rappel, le construction de Galsi est menée actuellement conjointement par Sonatrach ( 41,6 %) et des sociétés italiennes. Son passage par la Corse, pourrait voir une participation des compagnies françaises.

RAF