Algérie. De profonds moyens ont été mis en oeuvre pour la modernisation de la recherche scientifique

Redaction

L’Algérie a déployé d’importants moyens au cours des dernières années pour le développement et la modernisation du domaine de la recherche scientifique et l’enseignement supérieur, a souligné jeudi à Alger le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Aourag Hafid.

Le gouvernement a conduit une « politique de modernisation sans précédent » du secteur de la recherche et de l’enseignement supérieur, dans le sens défini par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a indiqué M. Aourag à l’occasion de la cérémonie « Scopus Awards » de remise des prix à des chercheurs algériens. Ces réformes, a-t-il précisé, s’articulent autour de deux axes, à savoir « un cadre stratégique et la refonte de l’université ».

Il a rappelé, à cet effet, que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a « profondément rénové » le paysage algérien de la recherche et de l’enseignement supérieur, dans le but « d’en améliorer la performance, mais aussi d’en favoriser l’insertion dans les échanges mondiaux ».

« La recherche et l’innovation sont au coeur des défis que nous avons l’obligation de relever », a ajouté M. Aourag, soulignant que « les défis d’aujourd’hui sont globaux et nécessitent une réponse coordonnée faisant plus que jamais appel à nos compétences scientifiques ».

Le directeur de la recherche scientifique a expliqué, dans le même contexte, que « la circulation et la maîtrise du savoir seront déterminants pour notre capacité à relever ces défis et pour le dynamisme de notre économie ».

Il a relevé aussi notamment que « la science est pleinement intégrée à la mondialisation des échanges, comme le paysage mondial du savoir change très vite ».

Il a souligné aussi, que les performances de l’Algérie « sont encore insuffisantes dans les grands classements internationaux » en la matière, « pourtant, a-t-il affirmé, nous voyons une amorce de prise en compte des changements profonds qui s’opèrent depuis 2.000 dans le paysage algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche ».

M. Aourag a précisé que les efforts de l’Algérie « ont porté vers une meilleure organisation et une meilleure efficacité de la programmation de la recherche ».

Il a cité, à cet égard, la définition d’une stratégie nationale de recherche et d’innovation, la création de cinq agences de financement et d’évaluation de la recherche. M. Aourag a indiqué que « 120 milliards de dinars, dont 22 milliards qui relèvent du ministère et 100 milliards du fond national de la recherche » ont été consacrés pour mettre en oeuvre trois axes forts. Il s’agit de « favoriser l’intégration entre pôles d’enseignement supérieur et de recherche, la mise à niveau des infrastructures et équipements scientifiques, et le renforcement des programmes stratégiques nationaux (nucléaire, industrie spatiale, transports, TIC, santé, biotechnologie) », a-t-il expliqué. Il a ajouté dans le même sillage que « plus de 1.000″ projets d’infrastructures de recherche sont en construction » et près de « 5.000 projets » nationaux de recherche ont été déposés au titre des premiers appels à projets, « dont 500 » projets pour les équipements d’excellence. La cérémonie « Scopus Awards », dédiée à la célébration de la science en honorant 11 chercheurs algériens ayant fait le plus de publications dans leur domaine, a été organisée par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique avec la société néerlandaise Elsevier. M. Aourag a souligné à cette occasion, la « contribution majeure que savent apporter les chercheurs algériens dans un domaine clé des sociétés du savoir en émergence, à savoir la science ». Il a indiqué que le prix a désormais « conquis une notoriété » au sein de notre communauté scientifique et du grand public, et devenu un « réel outil » pour la mobilisation du talent algérien autour de la recherche scientifique.

Source APS

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