Algérie. « La société civile pro Oncle Sam » d’Hillary Clinton

Redaction

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Lors de sa visite éclair en Algérie (elle n’est restée que quelques  heures  à Alger), la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton s’est entretenue avec le gouvernement sur « les réformes politiques« . Mais avant, elle a prononcé un discours de 5 minutes  à l’ambassade des États-Unis à Alger. Étaient conviés  à cette rencontre, des journalistes, mais aussi des « représentants » de la société civile algérienne. Qui sont donc ces figures de la société civile ? Des inconnues du bataillon, rapporte El Mouhtarem sur son blog.

En effet, invité en tant que bloggeur algérien, celui-ci  témoigne :  « La secrétaire d’Etat américaine se met au milieu de quelques jeunes filles et garçons pour une « photo de famille ». Les journalistes présents se posent la question sur l’identité de ces jeunes présentés comme les chefs de file de la société civile algérienne. En réalité, il ne s’agit pas de représentants de la société civile, mais de « la société civile pro-américaine » en Algérie. » Et d’ajouter : « Une petite recherche sur google m’a permis de découvrir que les invités de l’ambassade américaine ne sont autres que des avocats d’affaires, des jeunes formés dans le cadre du MEPI, une représentante de Mozzila, un administrateur d’un site internet «Je suis algérien, mais je parle anglais », un représentant d’une école de langue anglaise… Bref, que des inconnus que personne n’a jamais rencontré… ». Curieux.

Il est tout à fait compréhensible  que la secrétaire d’Etat américaine veuille rencontrer les algériens  qui s’intéressent  d’une manière ou une autre au pays de l’Oncle Sam. Mais ce qui anormal, c’est que l’on présente ces derniers comme étant les portes paroles de la société civile algérienne.  De plus, à un moment où les véritables représentants de la société civile- syndicalistes, opposants, membres d’associations, etc-  sont soumis à des pressions en tous genres (intimidations, arrestations, …) par un pouvoir qui ne tolère plus les voix dissidentes à la veille des élections législatives.

« Pourquoi l’ambassade américaine a-t-elle caché des représentants de la «vraie société civile algérienne», qui eux se battent sur le terrain ? », s’interroge El Mouhtarem. Bonne question.

RAF