Des députés du parti islamiste MSP ont appelé jeudi à Alger à la dépénalisation des délits liés à la fonction de l’imam à l’instar des propositions de dépénalisation du délit de l’acte de gestion et du délit de presse. Lors d’une session plénière consacrée à l’examen des projets d’amendement du code pénal et de la loi relative à la lutte contre la corruption, les députés majoritairement du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont suggéré la dépénalisation des délits liés à la fonction de l’imam à l’instar de la dépénalisation du délit de l’acte de gestion et du délit de presse en application des principes « d’équité et d’égalité ».
Le député Abdelkader Samari du MSP a estimé que l’imam « ne doit pas sentir qu’il est le maillon faible dans la société car cela pourrait le pousser à renoncer à sa mission ». Pour ce député, la dépénalisation du délit de presse sans celle liée à la fonction de l’imam « nous laisse croire que les droits s’acquièrent en sortant dans la rue ». De son côté, ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaiz, a affirmé que depuis son arrivée au ministère (en 2003), aucun imam à travers le territoire national n’a été condamné à la prison soulignant qu’il doit un « respect particulier » aux imams. Belaiz a cependant précisé qu’il rejetterai la proposition des députés s’il était question de l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal qui prévoit des peines contre « toute personne qui prêche ou tente de prêcher dans une mosquée sans être nommée, agréée ou autorisée à cette fin par l’autorité publique habilitée ».
RAF