Le harcèlement et les brimades des autorités à l’encontre des militants défenseurs des droits de l’Homme en Algérie ne cessent de prendre des proportions alarmantes. Pour preuve, Omar Farouk Slimani, membre du bureau de la LADDH de la Wilaya de Laghouat (350 km au Sud d’Algérie) doit comparaitre devant le tribunal Laghouat aujourd’hui, mardi, souligne un communiqué de la LADDH rendu public lundi après-midi.
Farouk est poursuivi pour le délit d’attroupement non armé, agression avec violence sur les agents de la force publique selon les articles 98 et 148 du Code pénal, indique-t-on. «Le jeune Farouk a été arrêté lors d’un contrôle d’identité le vendredi 7 janvier 2010, au moment des émeutes de la jeunesse qui ont touché l’ensemble du territoire national début janvier 2011.
Le gendarme qui l’avait interpellé, l’avait conduit dans les locaux de la gendarmerie de la ville après avoir vu que Farouk était en possession d’une carte d’adhésion de la LADDH», précise encore le communiqué selon Farouk ne sera libéré qu’après «48 heures de garde à vue et une présentation devant le juge d’instruction» ! Cinq mois après sa mésaventure, Farouk découvre qu’il est poursuivi en justice avec vingt autres jeunes arrêtés lors de ces événements.
Face à cette nouvelle dérive judiciaire, «la LADDH s’interroge sur la nature de ce procès alors même qu’il était évident que Farouk a été arrêté seule, loin des événements, et sa qualité de militant de la LADDH a été dument prouvée», rapporte le communiqué de l’organisation présidée par maître Bouchachi. La LADDH dénonce aussi «la poursuite de l’action judiciaire contre des jeunes arrêtés lors des événements de janvier dernier». Des actions judiciaires qui sont «en contradiction avec l’annonce faite par le Président de la république lors d’un conseil des ministres tenu en février dernier, concernant l’abondant des poursuites judiciaires contre les jeunes poursuivis pour leur participation aux émeutes de janvier», explique enfin le communiqué de la LADDH.
Amine Malik