Selon une étude de la Fondation de la pensée arabe, cité mercredi par l’agence Ansamed, les enfants représentent 26 % de l’ensemble de la population active dans le secteur agricole en Algérie !
Par ailleurs , selon cette étude quelque 270 millions d’enfants sont exploités dans le monde et treize millions d’entre eux sont dans les pays arabes. Le problème du travail des enfants est lié à trois facteurs: les coutumes et traditions, la pauvreté et les systèmes économiques et sociaux, a précisé cette étude. Ce phénomène est considéré « dans presque tous les pays en développement comme une activité traditionnelle et même un atout pour la santé des enfants, car il contribue au développement de leur personnalité et constitue une forme d’aide à leurs familles », a ajouté la même source. « La pauvreté est directement liée aux systèmes économiques déréglés dans les pays en développement, qui absorbent les travailleurs les plus marginalisés », a estimé l’étude, ajoutant que « les enfants sont exploités contre des salaires très bas et sans aucune protection pour leur santé ». Ainsi, s
elon la Fondation, les enfants représentent 59 % de l’ensemble de la population active dans le secteur agricole au Maroc, 45 % en Egypte, 36 % en Tunisie et 26 % en Algérie. « En Syrie et en Jordanie, on retrouve des taux similaires, alors qu’ils augmentent sensiblement dans des pays comme le Yémen, le Soudan et l’Irak, mais ils diminuent de façon spectaculaire dans les pays du Golfe », a ajouté cette source. Au Yémen, quelque 5 millions d’enfants travaillent sur une population totale de 11 millions de personnes. Dans ce pays, 3 millions d’enfants qui exercent une activité, ne sont pas scolarisés, et les 2 millions restant, fréquentent l’école et travaillent en même temps. La Fondation qui se réfère à une étude menée par le ministère libanais du Travail, selon laquelle le nombre d’enfants actifs sur le marché du travail est plus de 40 000, a estimé que ce chiffre restait « très élevé étant donné que la population libanaise est d’environ 4 millions d’habitants ». En outre, « environ 80 % des enfants sont versés dans des activités aussi ardues que dangereuses pour leur santé », selon la Fondation, qui a fait savoir que « beaucoup de parents yéménites envoient leurs enfants travailler illégalement en Arabie saoudite contre une allocation mensuelle de 400 dollars, soit deux fois le salaire moyen d’un employé ».
RAF avec APS