Après une baisse de près de 24% en 2009, qui s’explique, essentiellement par la suppression du crédit à la consommation en 2009 et les taxes introduites en 2008 par l’Algérie afin de réguler le marché de l’automobile, les importations des véhicules ont repris leur tendance haussière. En effet, l’Algérie a importé 88.027 véhicules durant le 1er trimestre 2011, contre 62.771 unités à la même période en 2010, en hausse de 40,24%, ont révélé samedi les Douanes algériennes. La facture des importations des véhicules a également augmenté passant de 62,4 milliards DA durant les trois premiers mois 2010 contre 79,9 milliards DA durant la même période 2011, selon les chiffres provisoires du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes.
La quarantaine de concessionnaires présents en Algérie ont importé 83.746 véhicules durant les trois mois 2011, en hausse de près de 43%, pour une valeur de 74,2 milliards de DA contre 58.654 unités et une valeur de 56,3 milliards de DA à la même période 2011 en hausse de, note le Cnis. Les importations des véhicules par les particuliers ont connu aussi une hausse de près de 4%, passant à 4.281 voitures durant le 1er 2011, contre 4.117 unités à la même période 2010. Mais en terme de valeur, le Cnis relève une baisse, puisque le montant des importations des particuliers a atteint 5,73 milliards de DA, contre 6,08 milliards de DA.
En 2010, l’Algérie avait importé 285.337 véhicules, contre 277.881 unités en 2009, en hausse de 2,68%, due essentiellement à l’augmentation de plus de 4% des importations des concessionnaires. Toutefois la facture des importations a baissé de 5,14% passant de 285,3 milliards DA en 2009 à 270,6 milliards DA l’année écoulée. Pour rappel, la loi de finances complémentaire 2008 avait institué une taxe payable par les acquéreurs des véhicules neufs, qui oscille entre 50.000 et 150.000 DA en fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule, ainsi qu’une redevance de 1% payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d’affaires annuel.
Ces taxes sont destinées à soutenir les prix de transport public en commun et à réguler le marché de l’automobile en Algérie dont le parc automobile s’élève à 5,5 millions d’unités. Aujourd’hui, tout indique que ces mesures n’ont nullement obtenu l’effet escompté. Les importations sont toujours en hausse et le parc automobile ne cesse de croître. Une fois encore, la politique suivie par les pouvoirs publics échoue à atteindre ses objectifs !
RAF