Algérie : Les médecins résidents gèlent leur mouvement de grève

Redaction

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Après plus de trois de mois de mobilisation, les médecins résidents ont fini par décider d’observer une pause en gelant leur mouvement de grève. Algérie-Focus reproduit ici le communiqué du comité autonome des médecins résidents pour expliquer aux lecteurs les tenants et les aboutissants de cette décision.

Nous, Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens, après concertation avec  l’ensemble des résidents, avons décidé de sursoir à notre mouvement de grève à partir du dimanche 17 juillet 2011.

Cette décision, contrairement aux déclarations du ministère de la santé ne s’est pas faite de manière individuelle mais de façon collégiale comme l’avait été décrété et initié ce débrayage à l’origine.

Ce gel a été motivé par le caractère inapproprié à la contestation sociale durant la période estivale et des congés administratifs. Cette période connait aussi une recrudescence de la demande médicale par rapport à la couverture sanitaire au sein des structures hospitalières. Pour cela, notre devoir moral nous impose d’être au chevet des malades durant cette étape.

Nous condamnons le fait qu’après un débrayage ayant duré 111 jours, un grand nombre de sit in, de marches, de répressions et de sanctions, après de multiples participations aux travaux de plusieurs commissions et organismes et malgré le débat suscité au sein de la population médicale et de la société civile sur la pierre angulaire de nos revendications étant la question du service civil, les autorités de tutelles restent hermétiques à tout débat de fond ou de réforme de ce système coercitif et inefficace. Malgré ce mur de silence et l’adversité rencontrée, les résidents algériens n’ont jamais délaissé leur sens des responsabilités et se sont toujours refusés à arrêter l’activité de  gardes, conscient de leur devoir envers les malades algériens.

Nos revendications ont été satisfaites en partie notamment en ce qui concerne le statut particulier et l’amorce de la réforme pédagogique. Pour l’abrogation du service civil, notre combat reste inchangé car elle représente l’intérêt supérieur du patient.

Nous nous réservons le droit de reprendre la contestation au moindre abus ou sanction a l’encontre des résidents algériens.

 

CAMRA

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