La campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, lancée en Algérie depuis le mercredi 30 décembre 2009, risque de connaitre un nouveau revers. Après les réticences d’ordre médical exprimées par les praticiens, qui doivent se faire vacciner en premier, et l’étrange incident survenu à Sétif, c’est maintenant la grève qui vient perturber encore plus cette campagne bien mal partie. En effet, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet, ainsi que le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Youcefi, ont annoncé samedi 2 janvier 2010, un mouvement de grève prévu pour le lundi 4 janvier. Cette action de protestation déjà prévue par le SNPSP s’est vue renforcée par l’appui des patriciens spécialistes. M. Youcefi a, ainsi, estimé que les médecins de la santé publique, spécialistes ou généralistes, sont exposés aux mêmes difficultés, travaillent dans les mêmes structures et dépendent de la même tutelle. Les Syndicalistes ont, dans ce sens, déploré l’attitude de la tutelle à l’égard du partenaire social » qu’ils qualifient de « négative ». « Nous assumons nos responsabilités. La tutelle devrait impliquer le partenaire social dans la prise de décisions, notamment, celles relatives au régime indemnitaire », a indiqué M. Merabet qui revendique ainsi une consultation des Syndicats de la part du ministère de la Santé lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes pour le secteur. M. Merabet a affirmé que « la grève sera maintenue tant que les voies au dialogue ne sont pas ouvertes », précisant que la question du service minimum « sera discutée lors du prochain conseil national de la SNPSP, prévu le 14 janvier ».
Hicham A.
