Les relations entre l’Algérie et la Libye n’ont pas toujours été au beau fixe. Mais le vent semble tourner en faveur d’un partenariat entre les deux pays voisins, portant principalement sur un soutien mutuel dans les dossiers sécuritaires sahéliens . C’est du moins la mission que c’est fixée, Saïf El Islam Kadhafi, le fils du président libyen.
Laissant le soin à son frère, Moatassim Kadhafi de renforcer les liens entre l’Égypte et la Libye, Saïf El Islam tente d’atténuer les tensions qui existent entre les deux pays qui se disputent le leadership régional dans la lutte anti-terroriste.
En effet, lors de son dernier voyage en Algérie, le 20 mai, ce dernier a pu rencontrer et s’entretenir avec le président Bouteflika, l’ex premier ministre Abdelaziz Belkhadem, le chef de l’état major de l’armée Ahled Gaïd salah et le ministre de la défense Abdelmalek Guenaizia.
Profitant de son passage à Oran, il a annoncé la bonne nouvelle de la libération , en juin, de 56 algériens détenus en Libye, dont certain sont emprisonnés depuis plusieurs années.
Avec ce geste, Saf El Islem veut signifier à l’Algérie, la volonté de son pays de dépasser l’ère de la méfiance mutuelle pour se concentrer sur la priorité du moment: leur coopération sécuritaire inhérente à la lutte contre Al Qaïda au Maghreb Islamique et le trafic de drogue dans la région. Pour rassurer sur sa volonté de rapprochement, le fils du colonel a fait un autre geste en mettant à contribution les fonds de sa Fondation pour la libération de certains otages européens, kidnappés dans la région, notamment les deux autrichiens libérés au Mali, fin 2008. En retour la Libye espère la médiation de l’Algérie dans le règlement de son contentieux avec la Suisse.
A F avec Maghreb Confidentiel