Algériens, ne vous plaignez pas, écrivez au Times !

Redaction

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Le New York Times (NYT). Ce prestigieux quotidien bien US, aux plumes acerbes et aux voix impénétrables, a réussi à faire plier le dogmatisme sécuritaire d’un État algérien dépassé et de plus en plus ridicule.

On dit qu’un simple Éditorial a permis au NYT de «libérer» l’ex-détenu algérien de Guantanamo renvoyé le 19 juillet en Algérie «contre son gré». Abdul Aziz Naji était détenu «secrètement», depuis plus d’une semaine par les Algériens, pour un complément d’enquête avant sa libération définitive.

«Il avait été bien traité», nous rassure le New York Times. Ouf ! Le journal américain n’a pas raté l’occasion pour s’attaquer frontalement à l’Algérie. Peut-on lui en vouloir pour autant quand on connait comment nos dirigeants ont géré cette affaire. Pas évident de dire «shut-up», ferme-la, au Times, quand nos propres responsables nous disent «fermez tous vos gueules».

Cependant, on peut dire beaucoup de choses au NYT et à ses Éditorialistes, puisqu’ils ont la main si longue chez nous. On peut leur dire par exemple de nous pondre un Edito qui dénonce la lutte des clans du Pouvoir algérien et les conséquences néfastes qu’elle cause au peuple. On peut leur proposer d’écrire sur nos malheurs quotidiens, sur la viande impropre importée d’Inde, sur l’inflation de la pomme de terre et l’inaccessibilité de la tomate.

On peut aussi leur suggérer de dénoncer l’impunité des crimes sous toutes leurs formes, l’arrogance des ministres, la fermeté du Credoc, l’absurdité des LFC d’Ouyahia, la pénurie de médicaments, l’insalubrité des quartiers, la toxicité de l’eau des robinets (quand elle coule), le bouclage de l’espace public, la confiscation de la liberté de parole, le contrôle des médias, la corruption étatisée, la marginalisation des intellectuels, les bus à 15 dinars, le JT de l’ENTV, l’insécurité ambiante… On peut leur dire tant de choses, tellement de choses que l’Edito du Times ne pourra plus être contenu même pas dans un Larousse grand format.

Oui, à défaut d’être entendu, écouté, pris en considération, on peut tout simplement écrire au New York Times, qui lui-même écrira à Bouteflika.

L’effet serait garanti.

Ineptie!

Ali B.

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