Appel à l’attribution d’autorisations de commercialisation de médicaments à base de plantes médicinales

Redaction

Les participants au 1er congrès international sur les soins naturels ont appelé, mercredi à Mostaganem, à l’octroi d’autorisations de commercialisation de médicaments à base de plantes médicinales.

Le traitement à base de plantes « connaît un problème d’autorisation de commercialisation de ces médicaments dérivés d’herbes médicinales », a affirmé le Professeur Hamdi Bacha Youcef, directeur du laboratoire de recherches en médicaments et en intoxication de l’université de Constantine, ajoutant que cette autorisation permet la diminution de la facture du médicament importé et l’encouragement de la production locale de ces médicaments.

L’intérêt porté à ce volet permettra, a-t-il ajouté, de créer plusieurs postes d’emploi à plusieurs niveaux, à commencer par l’herboriculture, sa collecte et sa transformation en produits de soins. Hamdi Bacha Youcef a également appelé à l’introduction de modules obligatoires relatifs à la production de médicaments dérivés et produits à base d’herbes médicinales dans le cursus des universités algériennes. Il a indiqué, à ce propos, que le laboratoire dont il est responsable regroupe plus de 25 chercheurs spécialistes en médicaments, qui ont réalisé des recherches sur environ 30 genres de plantes en Algérie destinées à soigner plusieurs maladies comme les brûlures, le diabète et le cholestérol.

Pour sa part, le docteur Fayez Abid Ayasra, spécialiste jordanien en neurochirurgie, a mis l’accent sur la nécessité d’étudier les herbes médicinales selon les fonctions et spécialités médicales, afin d’éviter les dommages et toxines qui peuvent survenir suite à une mauvaise utilisation de ces herbes. Ce spécialiste a appelé, dans ce sens, à la mise en place d’un cadre juridique à cette spécialité, estimant également qu’il n’y a pas de contradiction entre la médecine et le traitement à base d’herbes médicinales, mais il existe une relation complémentaire entre ces deux fonctions. Le docteur Fayez Abid Ayasra a insisté, dans ce contexte, sur la nécessité de codifier le traitement à base d’herbes afin que son utilisation se limite uniquement aux spécialistes.

Ce congrès international de trois jours, organisé par le laboratoire de microbiologie et biologie végétale (département de biologie) de la faculté des Sciences exactes et sciences de la nature et de la vie de l’université « Abdelhamid Ibn Badis » de Mostaganem, est marqué par la participation d’experts et chercheurs des universités d’Algérie, de Russie, de Bulgarie, de Bosnie, du Nigéria, de Jordanie, du Yémen et de Libye.

APS

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