Après un répit de près de quatre ans, l’Indonésie est à nouveau victime de violence après le double attentat qui a visé vendredi matin les hôtels Marriott et Ritz-Carlton à Djakarta, faisant u moins neuf morts et 50 blessés, a annoncé le ministre indonésien de la Sécurité.
Le ministre a précisé qu’un Néo-Zélandais était au nombre des morts et 13 autres ressortissants étrangers figuraient parmi les blessés dont certains sont originaires des Etats-Unis, d’Australie, du Canada, d’Inde, des Pays-Bas, de Norvège et de Corée du Sud.
Selon Theo Sambuaga, le président de la commission parlementaire sur la sécurité, a déclaré que « tout indique » que ces attentats aient été commis par des kamikazes.
Les déflagrations qui se sont produites dans le Ritz-Carlton et le Marriott ont fait voler les vitres alentours, projetant débris et bris de verre à travers la rue où sont situés les deux établissements. La façade du Ritz a été partiellement éventrée.
Alex Asmasubrata, un homme qui faisait son jogging dans le quartier, a déclaré avoir d’abord entendu une forte explosion en provenance du Marriott, suivie cinq minutes plus tard par une seconde déflagration au Ritz.
Arief Wahyunadi, le chef des opérations de la police indonésienne, a précisé que les bombes avaient été placées dans le sous-sol du Marriott et dans l’un des restaurants du Ritz-Carlton.
Ces attentats surviennent alors que l’équipe de football de Manchester United devait séjourner samedi et dimanche au Ritz pour disputer un match amical contre l’équipe indonésienne des All-Star, a annoncé la fédération indonésienne.
Le 5 août 2003, le Marriott de Djakarta avait déjà été visé par un attentat, qui avait tué 12 personnes. L’attentat avait été revendiqué par le Jemaah Islamiyah. Ce mouvement islamiste du Sud-Est asiatique, soupçonné de liens avec Al-Qaïda, avait également revendiqué les attentats qui, le 12 octobre 2002, avaient visé deux boîtes de nuit de Bali et fait 202 morts, dont de nombreux touristes.
Le 1er octobre 2005, des attentats dans trois restaurants de Bali avaient fait 20 morts.
AP