Pour la célébration du 20ème anniversaire de la création du MSP, Bouguerra Soltani s’est illustré par un discours controversé, et c’est le moins qu’on puisse dire, sur les évènements qui font l’actualité de notre pays. Jugeons-en. Vendredi, lors d’un un meeting organisée à la maison de la culture de Batna, Bouguerra Soltani a fait savoir que « des manoeuvres de coulisses cherchent à vider les réformes politiques de leur contenu lourd et annihiler ainsi tous les efforts accomplis pour nous faire reculer au point zéro en ouvrant de nouveau le dossier des blessures que la génération n’est plus en mesure de supporter » !
Sans étayer ces graves révélations, le président du MSP qui a exprimé ensuite ses craintes de voir le pays passer difficilement l’épreuve des réformes franchie «avec succès et de manière paisible», a-t-il estimé. Selon Bouguerra Soltani, Abdelaziz Bouteflika qui a su comment éteindre le feu de la discorde entre les algériens, instaurer les bases de la réconciliation nationale et faire retrouver à l’Algérie sa place dans le concert des nations, «est en mesure de mener à bien les réformes et mériter ainsi le prix d’honneur du peuple algérien».
Mais si Bouteflika peut bel et bien mener comme il se doit ses réformes, qui est donc derrière ces dangereuses manœuvres de coulisses dont parle mystérieusement le leader du MSP ? Lors de ce meeting à Batna, personne ne saura davantage sur les accusations obscures et à peine voilées lancées par Bouguerra Soltani. Tout ce que l’on peut retenir, c’est ce message adressé aux dirigeants de l’Etat : « Nous appelons les décideurs en lesquels nous avons confiance et ne doutons pas de leur volonté sincère d’opérer des réformes globales, à changer de méthode et à commencer par la révision de la constitution et des lois », a plaidé Bougeurra Soltani en ajoutant qu’il est optimiste pour « l’Algérie car elle possède des hommes lucides et dévoués qui ont su lui faire éviter la voie hasardeuse de l’émeute pour l’engager dans la voie plus porteuse des réformes et du changement global ».
Amine Malik