Certains ont tort de croire que le pouvoir s’auto-consulte via la commission Bensaleh. Le pouvoir consulte pour de vrai, toute la question est de savoir pourquoi il accepte de le faire.
Deux explications s’offrent à nous. La première, soyons de bonne foi, est que le pouvoir aurait compris qu’il était temps de changer et que pour ce faire, il fallait daigner enfin engager un débat national franc et ouvert à toutes les sensibilités.
Dans ce cas, le pouvoir aurait pu inviter pour consultations de vraies personnalités nationales, compétentes, crédibles et surtout un peu moins bizarres.
Ce qu’il a fait mais en s’assurant d’avance que toutes les conditions seront réunies pour qu’elles déclinent l’invitation, à commencer par le choix des «interlocuteurs».
La deuxième explication est que le pouvoir étant assurer d’avoir éliminé de facto toutes les voix discordantes, il s’est attelé à convier à proposer des solutions, des gens incapables d’aligner deux phrases sans commettre des fautes d’orthographes même en parlant.
De là, le pouvoir aura réussi à la fois d’absorber tous les mouvements revendiquant un changement, à obliger l’opposition à s’auto-éliminer, à faire taire la pression internationale et à, quand même, nous ennuyer à mort.
L’équation est simple : le pouvoir a accepté d’écouter les propositions mais uniquement de ceux qui n’avaient rien à proposer sauf un décor.
Un seul cas intrigue cependant, c’est celui du très contesté général à la retraite Khaled Nezzar.
Abstraction faite du personnage, le texte qu’il a mis sur la table de Bensaleh a au moins le mérite d’être structuré. Si on enlève la signature bien sûr !
Hicham A.