« Mazal la coupe du monde, mazal, mazal! ». Des centaines de constantinois sont spontanément sortis dans la rue, jeudi soir après le coup de sifflet final de l’arbitre béninois, pour saluer les protégés de Saadane, pourtant dominés (0-4) par l’Egypte en demi-finale de la CAN 2010. C’est sans doute la première fois dans les annales du football national que les supporters de l’EN manifestent un tel attachement envers leur équipe après une défaite aussi cuisante. Un attachement bruyant, caractérisé par des youyous, des concerts de klaxon et des « one, two, three, viva l’Algérie! » à n’en plus finir. Exactement comme si les « Fennecs » étaient en finale.
La réaction des fans algériens, pour aussi bizarre qu’elle puisse paraître, dit tout le respect qu’impose désormais une équipe altière, digne dans la défaite, cruellement stoppée dans son élan par un referee que d’aucuns ont trouvé pour le moins complaisant avec les « Pharaons ».
En vérité, les centaines de jeunes (et de moins jeunes) sortis dans la rue après le match, voulaient tout simplement dire leur respect et exprimer leur solidarité envers une équipe algérienne extraordinaire qui aura lutté jusqu’au bout de ses forces face à un adversaire de valeur, certes, mais aussi face à un arbitre qui aura réussi « l’exploit » de sortir 3 cartons rouges et une flopée de « biscottes » au cours du match qui restera sans doute comme l’une des rencontres les plus « fair-play » du tournoi.
Etrangement, au regard des péripéties d’un match biaisé par des décisions arbitrales pour le moins contestables, le sévère revers de Bougherra et de ses camarades, réduits à huit par l’arbitre M. Kodjia, aura resserré les liens affectifs qui unissent joueurs et supporters et que plus rien, désormais, ne semble en mesure d’altérer.
A coup sûr, la CAN 2010 aura été le signal du renouveau d’un football algérien plus que jamais capable de bousculer la hiérarchie, dans quelques mois, en Afrique du Sud. Aujourd’hui, les supporters algériens le savent. La preuve? Il n’y a qu’à voir le déferlement de centaines de jeunes, jeudi soir, heureux et plus que jamais persuadés que l’Algérie du football, après des décennies de disette, est de retour. Até à próxima, Angola (au revoir Angola), tot siens, Suid-Afrika! (bonjour Afrique du Sud).
APS