Près de 40.000 cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie, a-t-on appris jeudi auprès de ‘Institut national de santé publique (INSP). Dans une déclaration à l’APS, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 4 février, le Pr Doudja Hamouda, chercheur en oncologie a souligné que 20800 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés en 2009 chez les femmes, contre 18600 cas chez les hommes. A cette occasion, la spécialiste a relevé une forte prévalence de la maladie, durant les dernières années, passant de 80 cas pour chaque 100.000 habitants en 1993 à 120 cas en 2007, avec un taux d’atteinte « plus important » chez les femmes.
Concernant les types de cancer les plus répandus chez les hommes elle a cité celui des poumons, de la vessie, de l’appareil digestif, du colon, du rectum et de la prostate, soit 52,5 % du taux global de prévalence de cette maladie chez les hommes. Les femmes sont plus sujettes aux cancers du sein, des ovaires et du col de l’utérus, outre le cancer du colon et du rectum avec un taux d’atteinte global de 68 %, a-t-elle ajouté.
La spécialiste a, d’autre part, indiqué que les cancers, du sein, du colon, des poumons, du col de l’utérus et de la prostate, demeurent les plus répandus en Algérie, avec un taux de prévalence de 50 %, pour une moyenne d’âge de 59 ans chez l’homme et 51 ans chez la femme. Elle a également insisté sur le dépistage précoce qui permet, a-t-elle dit, de prévenir tous ces types de cancer et de réduire les mortalités qui en résultent.
La spécialiste a, par ailleurs, expliqué le taux important de prévalence de cette pathologie, durant les dernières années, par le changement du mode de vie social, la vieillesse de la population et l’inadéquation du système sanitaire avec ces nouveaux changements.
S’exprimant sur certains déficits qui marquent le système sanitaire dans ce domaine, elle a indiqué que des études ont démontré que 35 % des protocoles, en vigueur ne sont pas respectés par les médecins, en raison de la surcharge que subissent les hôpitaux spécialisés. Elle a, par ailleurs, plaidé pour le dépistage précoce en vue de réduire les risques d’atteinte de cette pathologie, donner aux malades la chance de traitement, accompagner ceux qui ont atteint un stade avancé de la maladie et réduire les frais de traitement, soulignant la nécessité de rapprocher les structures sanitaires du citoyen et d’améliorer la qualité de traitement.
APS