Comme révélé par « Algérie-Focus » il y a quelques jours (Lire notre article), la France compte bien s’impliquer d’avantage dans la lutte anti-terroriste dans la Région du Sahel, au risque d’irriter Alger. Selon le Quai d’Orsay , un « groupe d’action anti-terroriste » créé dans le cadre du G8 se réunira à Bamako les 14 et 15 octobre pour étudier le renforcement des capacités des pays du Sahel contre la menace terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ».
« La France participera à la réunion du ‘Counter-terrorism action group’ à Bamako », a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Ce groupe a été créé à l’initiative de la France durant la présidence française du G8 en 2003. Il vise « au renforcement des capacités des pays de la région à lutter contre le terrorisme », a expliqué le porte-parole.
« La France plaide depuis longtemps pour un engagement accru de ceux-ci et un renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel », a précisé M. Valero. La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait revendiqué l’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache – pour l’essentiel des collaborateurs d’Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci – capturés à leur domicile, sur le site minier d’Arlit (nord du Niger), dans la nuit du 15 au 16 septembre.
Selon des sources maliennes et françaises, ces sept personnes sont détenues dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l’Algérie. La lutte contre Aqmi sur un territoire immense et désertique s’avère très difficile, faute de moyens et d’une coordination suffisants entre les principaux pays concernés (Algérie, Niger, Mali, Mauritanie). Paris confirme ainsi son désir de s’impliquer de façon directe dans le Sahel. Une décision qui ne laissera pas Alger indifférente.
RAF avec RTL