Communiqué de presse Algérie : appel du CISA à la solidarité avec Rachid Malaoui, président du SNAPAP

Redaction

Le CISA adresse une lettre ouverte au président Abdelaziz Bouteflika sur les entraves à la liberté de circulation imposées au président du SNAPAP, M. Rachid Malaoui, et appelle à la solidarité financière avec ce dernier.
En septembre 2006, M. Rachid Malaoui, président du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique), alors de séjour en France, a dû être hospitalisé en urgence au Centre hospitalier de Meaux pour subir une grave opération destinée à soigner une tuberculose. Alors qu’il avait accompli toutes les formalités nécessaires pour que la facture hospitalière correspondante (16 457,99 euros) soit acquittée, comme le prévoit la Convention internationale de sécurité sociale franco-algérienne, par la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés d’Oran (dont dépend M. Malaoui), la partie algérienne n’a pas respecté cette obligation.

De ce fait, le Trésor public français réclame aujourd’hui à M. Malaoui de régler lui-même la somme due, ce qui lui est extrêmement difficile vu ses très modestes revenus de fonctionnaire algérien. Cela a entraîné l’impossibilité pour M. Malaoui d’obtenir un visa vers la France et tout pays de l’Espace Schengen tant que la facture hospitalière n’a pas été acquittée. Cette situation kafkaïenne, dont M. Malaoui n’est nullement responsable, constitue aux yeux du CISA une forme d’acharnement bureaucratique de la part de l’État algérien, visant à empêcher ce syndicaliste éminent de pouvoir se rendre en Europe afin de développer les relations entre son syndicat autonome et ses homologues européens : il s’agit là, à l’évidence, d’une nouvelle et très grave entrave à la liberté de circulation et à la liberté syndicale, particulièrement menacées en Algérie.

Par une lettre ouverte adressée ce 28 octobre 2010 au président Abdelaziz Bouteflika, le CISA a alerté ce dernier sur la situation de M. Malaoui, en lui demandant d’intervenir auprès des organismes algériens concernés, afin qu’ils s’acquittent de leurs obligations légales et que M. Malaoui puisse ainsi recouvrer la liberté de mouvement qui doit être celle de tous les militants syndicaux dans les États démocratiques.

Parallèlement, conscient que l’État algérien continue aujourd’hui à bafouer ces libertés syndicales en entravant constamment l’action légitime des syndicats autonomes, et vu la gravité de la situation de M. Malaoui, le CISA lance un appel à la solidarité avec ce dernier, en demandant à toutes les personnes et organisations soucieuses de manifester leur solidarité avec l’action exemplaire des syndicats autonomes algériens d’adresser leurs dons financiers au CISA, qui les transmettra à M. Malaoui pour lui permettre d’acquitter la dette indue qui lui est exigée.

Dons à adresser

– par virement au compte bancaire du CISA (avec la mention « Solidarité Malaoui ») :

RIB : 42559 00003 41020013444 92

IBAN : FR76 4255 9000 0341 0200 1344 492 (Code BIC : CCOPFRPPXXX)

– par chèque à l’adresse du CISA, libellé à l’ordre « CISA/Solidarité Malaoui ».

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