Communiqué d’ACA : La marche de la dignité ! Ce n’est pas la marche du RCD

Redaction

« ACTION POUR LE CHANGEMENT EN ALGÉRIE » soutient la marche du samedi 22 janvier 2011.

Nous ne l’appelons pas la marche du RCD. Nous pensons fermement que c’est la marche du PEUPLE !
L’enjeu est trop important pour que cette initiative soit laissée aux mains de politiciens, d’un parti ou d’une organisation quelconque. C’est la responsabilité de chaque algérien de faire un geste pour dire non à l’oppression.

MARCHONS POUR NOUS, MARCHONS POUR NOS ENFANTS, MARCHONS POUR NOTRE DIGNITÉ !

Toutes les parties de la société civile, les forces de l’opposition, les policiers et les militaires s’unissent ce samedi avec comme dénominateur commun l’Algeriannité.

MARCHONS, PACIFIQUEMENT, DOUCEMENT, MAIS SUREMENT ET FIEREMENT !

La marche aura lieu le Samedi 22 Janvier 2011 à partir de 11:00 : De la Place du 1er Mai au siège de l’APN (Assemblée Populaire Nationale).

Un changement.. pour une Algérie meilleure !
ACTION POUR LE CHANGEMENT EN ALGERIE

LA MARCHE DE LA DIGNITÉ

Nous savons tous que demain, nous allons vers un rendez vous, important pour notre futur. Nous sommes conscients que c’est une autre pierre que nous allons poser pour notre grand projet de …peuple algérien qui est de r…etrouver notre dignité en tant que peuple.
Nous savons aussi que la dictature qui a peur de perdre son pouvoir va être aussi au rendez vous!
Nous allons marcher pacifiquement :
1) Nous ne répondrons pas aux provocations
2) Chaque fois que nous pourrons, nous empêcherons toute violence et pillage
3) Nous filmerons tout au long de notre marche
4) Nous essaierons d’identifier les infiltrés et les filmer
5) Nous dirons aux policiers et aux militaires qu’ils sont des nôtres
6) Nous marcherons fiers et convaincus que personne n’a le droit de s’accaparer de notre rue.
7) Nous avons des alliés à travers le monde
8) Nous sommes contre la violence
9) Nous ne nous laissons pas intimider
10) Nous n’avons pas peur, la peur a changé de camp

Appel au gouvernement algérien et à tous les gouvernements et organismes internationaux

Le peuple algérien, prenant son sort en main, a décidé de manifester pacifiquement le 22 janvier sa ferme volonté…… d’être gouverné démocratiquement. Les autorités, qui refusent toute autorisation de manifestation pourtant pacifique, prétendent que « sans autorisation des services compétents » « tout rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l’ordre public ».

Pourtant le droit interne qet le droit international reconnaissent aux citoyens algériens la liberté d’expression.
La Constitution algérienne prévoit à l’article 41 que « Les libertés d’expression, d’association et de réunion sont garanties au citoyen ».
De plus le droit international le garantit également.
– La déclaration universelle des droits de l’homme dispose :
Article 19
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses
opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées
par quelque moyen d’expression que ce soit.é
Article 20
« Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques. »
– Le pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’Algérie est signataire, dispose :
Article 18.
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement. »
Article 21.
« Le droit de réunion pacifique est reconnu. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d’autrui. »
– La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples stipule que :
Article 8
« La liberté de conscience, la profession et la pratique libre de la religion, sont garanties. Sous réserve de l’ordre public, nul ne peut être l’objet de mesures de contrainte visant à restreindre la manifestation de ces libertés. »
Article 11.
« Toute personne a le droit de se réunir librement avec d’autres. Ce droit s’exerce sous la seule réserve des restrictions nécessaires édictées par les lois et règlements, notamment dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté d’autrui, de la santé, de la morale ou des droits et libertés des personnes. »
Or, en contradiction avec les conventions dont l’Algérie est signataire, des dispositions entravent la liberté d’expression des citoyens, notamment :
– la Loi no 91-19 du 2 décembre 1991 modifiant et complétant la loi no 89-28 du 31 décembre 1989 relative aux réunions et manifestations publiques,
– le décret n. 92-44 instituant l’Etat d’urgence, toujours en vigueur, article 7 : « Le ministre de l’intérieur et des collectivités locales et le wali territorialement compétent sont habilités à ordonner par voie d’arrêté, la fermeture provisoire de salles de spectacles, de lieu de réunions de toute nature et à interdire toute manifestation susceptible de troubler l’ordre et la tranquillité publics ».

En conséquence, nous lançons un appel à tous les organismes nationaux et internationaux afin qu’ils interviennent auprès du
gouvernement algérien pour que les vies des manifestants ne soient pas mises en danger par les forces de l’ordre

Nous sommes des citoyens algériens qui avons décidé de marcher notre liberté de…main samedi 22 janvier 2011. Le gouvernement qui depuis des décennies use et abuse de son pouvoir sur nous, veut interdire cette marche. Nous ne cédons pas aux menaces et à cette répression. Nous allons marcher malgré vents et marées et nous demandons à toute personne ou organisme national ou international de nous aider à protéger notre dignité et peut être même notre vie durant cette marche. Les autorités doivent être averties de ne pas agresser ni même empêcher des citoyens de se mobiliser pour revendiquer leur droit à l’expression.

ACA