Le boycott, ou le droit à un changement qui outrepasse le régime.
A la veille du 50ème anniversaire de son indépendance confisquée, l’Algérie est toujours dans l’impasse. Les algériens sont dans l’incertitude quant à leur avenir dans leur pays. Marginalisés, ignorés et abandonnés par le régime en place, les algériens et les jeunes en particuliers se sentent étrangers dans leur propre patrie dans un contexte économique, social et politique fait de médiocrité, de sous développement, de précarité et de répression sous le dictat de la mafia politico financière Incarnée par le régime.
Une réalité médiocre imposée au peuple par un régime qui a fait de l’aspiration des algériens à la démocratie et la dignité son ennemi intime ! Le régime s’évertue à imposer la médiocrité à tous les niveaux nonobstant les grandes potentialités humaines et naturelles dont recèle le pays faisant subir aux algériens un retard des plus inquiétants par rapport aux nations qui avancent à grand pas vers la prospérité, la modernité et la démocratie.
Dans une conjoncture internationale des plus complexes, caractérisée par des changements majeurs dans les pays arabes et du Grand Maghreb dont l’issue reste incertaine eu égard aux ingérences étrangères et à l’œuvre destructrice des anciens régimes dictatoriaux envers les mécanismes démocratiques permettant aux peuples d’être maitres des transitions politiques dans leurs pays, le peuple algérien, fort d’une expérience unique, a fait preuve de retenue dans l’optique d’éviter au pays un changement incertain, non organisé et dont les tenants et aboutissants lui échappent et qui mènerait le pays vers l’inconnu.
Les algériens ont espéré durant cette dernière année que le régime en place se résignera enfin à rendre la souveraineté au peuple, à faire passer l’intérêt suprême de la nation avant tout autre considération, à lancer les jalons d’un changement pacifique, organisé et positif, en vain ! En effet, depuis le temps que les algériens attendent un signe positif du régime en place, ces derniers se voient aujourd’hui trahis, victimes d’une énième imposture d’un régime qui ne cède rien, un régime sénile et totalitaire qui se réveille à la veille des élections législatives de Mai 2012 affolé par le risque d’un boycott record pour faire une mise en scène démocratique des plus obscènes, indigne de l’histoire et des sacrifices du peuple algérien. Pire encore, le régime en arrive même à faire au peuple un chantage des plus bas et des plus dangereux pour la nation et sa souveraineté en agitant l’épouvantail de l’ingérence étrangère si ce dernier ne répond pas positivement à son appel pour une participation massive au rendez vous électoral de Mai prochain alors que l’histoire récente et l’actualité internationale nous rappellent avec force que ce sont les régimes totalitaires qui par leur illégitimité à l’intérieur et leur faiblesse à l’extérieur ainsi que leur obstination à empêcher toute alternative pacifique et démocratique à leurs dictats imposés par la force et la répression qui exposent leurs nations à l’implosion, à l’ingérence étrangère et à la décadence.
Confiant en la sagesse du peuple algérien, et prenant acte de cette énième trahison du régime à son égard, le MJIC « Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement » réitère son appel pour un changement en dehors du régime actuel en se mettant au diapason de l’aspiration de la grande majorité des algériens qui par le boycott massif des différents rendez-vous électoraux ont exprimé leur rejet total et franc de ce régime et de sa politique qui prouve son échec depuis 50 ans.
Étant convaincu que les élections ne sont pas une fin en soit, que la démocratie ne peut se limiter à la seule opération de vote, que le processus démocratique doit être garanti en amont et en aval de cette dernière et que le vrai changement doit se traduire par la mise en place d’un système de valeurs démocratiques qui doivent devenir des constantes indépendamment des régimes qui se mettent en place, le MJIC « Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement » rejette en bloc les élections législatives du 10 Mai 2012 et appelle à un boycott massif et actif de ces dernières. Un boycott qui exprimera l’aspiration légitime des algériens à un changement en dehors du régime lequel veut imposer le vieux-ancien principe du « changement dans la continuité ».
Le MJIC refuse la politique des coulisses incarnée par le régime et sa clientèle et fera en sorte de traduire son choix pour le boycott sur le terrain pour que ce dernier soit actif et positif afin de donner une expression politique vraie et une suite constructive à ce boycott qui mettra à nu l’illégitimité chronique de ce régime.
Chers compatriotes, les prémices d’un boycott massif sont là pour exprimer la volonté des algériens de marquer la rupture avec un régime dépassé et archaïque. Un régime dangereux pour la pérennité de la nation algérienne. De ce fait, Le MJIC « Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement » appelle toutes les forces vives de la nation et la jeunesse en particulier à faire en sorte que le boycott des élections législatives du 10 Mai 2012 soit un signal fort qui annonce l’amorce d’un changement radical et pacifique.
Gloire à notre peuple,
Gloire à sa jeunesse,
Il n’y a que la lutte qui paie
Le Bureau National
Alger le 14 Mars 2012