De quoi Kadhafi est-il le nom ?

Redaction

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Longtemps opprimés, les peuples du monde arabe ont décidé de sortir de l’hiver de la soumission pour semer les graines d’un printemps fleurissant. Surmontant leur peur, bravant les balles de leurs bourreaux, les peuples ont investi les rues, prenant ainsi conscience de leur force de changement.

Les tunisiens et les égyptiens ont réussi à chasser leur tyrans. L’armée, submergée par la déferlante, a fini par se ranger de leurs côtés pour éviter des bains de sang. Et sans doute après avoir donné des garanties aux puissances dominantes. C’est-à-dire aux multinationales.

Mais cette victoire d’un jour est fragile, tellement les enjeux sont énormes. Les deux peuples continuent la lutte et nous devons les soutenir.

Le cas Libyen est différent, cependant. Kadhafi le dément s’accroche à son trône et n’entend pas le lâcher quitte à embraser son pays, comme avaient tenté de le faire, sans succès, ses homologues Ben Ali et Moubarak.

Contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, l’armée libyenne reste plus au moins fidèle à Kadhafi, ce qui visiblement arrange les affaires de Washington. Voilà une occasion pour envahir un pays au nom des droits de l’homme. Une faille à l’irakienne où il faut s’incruster à un moment où il devient absolument urgent de mettre un terme à la révolte des peuples par des bombes « humanitaires ». La leçon Saddam n’a pas servi à nos abrutis mégalomanes.

Kadhafi prophète de l’absurde offre ainsi le prétexte idéal aux prédateurs pour stopper la propagation de ces révoltes populaires. Ainsi , les potentats arabes auront desservi leurs peuples jusqu’à dans leur chute.

Tous les dictateurs du monde arabe, malédiction frappant des terres fertiles, ont tari les ressources de leurs peuples, trahi les idéaux des martyrs de la libération, retardé le développement de leur pays, brisé leurs défenses, pour finalement les livrer exsangues à la prédation de la domination par la force.

Kadhafi et ses semblables sont le nom de la tragédie arabe contemporaine. Il est temps de tourner la page de cette fable des héros éternels, vieux gâteux sans sagesse. Il est temps de comprendre que le meilleur ami des peuples arabes c’est eux même.

Redwane N

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