Des juristes dénoncent l’application abusive de la peine capitale dans certains pays musulmans

Redaction

Lors d’une session de formation sur « La peine capitale: entre maintien et annulation et le rôle de la société civile », des avocats et professeurs universitaires ont indiqué que la charia a pourtant défini trois cas pour l’application de la peine capitale et fixé des restrictions pour rendre son application inexécutable. Certains pays musulmans appliquent la peine capitale de manière « non conforme » à la charia musulmane et fixent des dizaines voire des centaines de cas passible de la peine capitale à l’exemple de l’Egypte, ont relevé les spécialistes dans leurs interventions.

Dans ce cadre, Taleb Toufik Sekaf, avocat jordanien et représentant de l’Organisation internationale de la réforme pénale chargé de la région MENA a indiqué que l’Union européenne (UE) et la commission européenne subordonne l’appui et les aides au développement tant dans le cadre des projets de la politique de voisinage européen que dans celui des perspectives euroméditerranéennes à la position des pays à l’égard de la peine capitale.

Le dialogue et le rapprochement entre les cultures et les idées est à même de renforcer l’application des normes internationales des droits de l’Homme, a-t-il estimé, relevant que des positions nationales arabes s’opposent à la peine capitale. Pour sa part, le professeur Kamel Filali a relevé que la peine capitale est appliquée même sur des enfants dans certains pays musulmans, à l’exemple de l’Arabie saoudite, du Yemen, du Soudan et de l’Iran. Quant à Mohamed Ben Djedidi, professeur universitaire et ancien membre au Conseil de la Nation, il a axé son intervention sur les arguments avancés par les opposants et partisans de la levée de la peine capitale

Il est à noter que le code pénal algérien n’applique pas la peine capitale sur des personnes âgées de moins de 18 ans, celle-ci étant remplacée par la condamnation à perpétuité. Toutefois, elle est appliquée par le code de procédures pénales sur les détenteurs d’armes et les exécuteurs d’actes terroristes dès l’age de 16 ans.

RAF

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