La filiale algérienne de Groupe égyptien Orascom Télécom (OT) est dans l’impasse. Rien ne va plus pour Djezzy depuis le fameux match Algérie-Egypte et le divorce est presque consommé avec les autorités algériennes. En effet, en plus d’avoir subit les foudres des consommateurs algériens, qui ont entamé une vaste campagne de boycott, Djezzy fait actuellement l’objet d’un redressement fiscale d’un montant de 596,6 millions de dollars, sur lequel, Alger s’est montré intransigeante par la voie du Premier ministre Ouyahia. Ce qui explique le blocage par la Banque d’Algérie de l’autorisation de rapatriement des dividendes (580 millions de dollars) de l’exercice 2008.
Cette situation met dans l’embarras la maison mère de Djezzy qui subit les pressions de ses créanciers. Il faut savoir que Djezzy est considérée comme la vache à lait du Groupe OT, lui fournissant près de 40% de ses revenues financiers annuelles (chiffre de 2008). Face à cette situation, Djezzy tente d’agir. Une source d’OT a affirmé avoir demandé aux autorités algériennes d’accepter le versement de 20% du montant du au Fisc algérien, comme préalable à d’autres négociations. Dans le cercle financier, OT étouffe et a besoin de rapatrier ses bénéfices amassés en Algérie.
D’où cette tentative de se réconcilier avec les autorités algériennes. Sur un autre registre, OT a admis avoir commis une erreur en ne pas intégrant un partenaire algérien dans son capital. Khaled Bechara, son nouveau Directeur exécutif, a déclaré dans la presse égyptienne que son entreprise réfléchit à la question sérieusement. «On aurait du penser à faire participer avec nous un partenaire local», déclare-t-il. Les jours prochains permettront d’y voir plus clair dans l’épisode Djezzy, surtout qu’un certain Yessad Rebrab s’est déjà positionné pour racheter des parts dans OTA. Affaire à suivre…
Hicham A. pour Algérie-Focus
