Une grenade lacrymogène aurait tué un homme de 32 ans vendredi soir à Bou Smaïl, à 50 km à l’ouest d’Alger au cours d’affrontements avec la police. Un drame qui fait suite à la mort d’un autre manifestant de 18 ans à 300 km au sud-est d’Alger, un décès annoncé le quotidien El Khabar.
Une information qui n’a pas été confirmée de source officielle. Mais selon El Khabar, la police tentait de repousser des manifestants qui avaient réussi à pénétrer de force à l’intérieur de la poste et de la sous-préfecture d’Ain Lahdjel, près de M’sila, a précisé le journal.
Violents affrontements à Alger et dans le reste du pays
Selon le spécialiste du Magreb Antoine Basbous, «les révoltes épisodiques sont monnaie courante en Algérie, mais depuis dix ans elles n’avaient jamais atteint cette ampleur». Ces émeutes, qui durent depuis trois semaines, se propagent dans tout le pays. Pas de leader pour incarner la révolte. Ces éclats de colère se déclenchent spontanément. C’est l’augmentation des produits de première nécessité qui a entraîné la colère des Algériens (flambée de 50% pour le sucre, plus 20% pour l’huile, le litre de lait est devenu inabordable).
Trop de pauvres dans un pays riche
La jeunesse descend dans la rue pour protester contre les prix, le manque de logements et le chômage, dans ce pays riche en hydrocarbures. Ces violentes protestations sociales en Algérie et en Tunisie témoignent d’un malaise social profond, touchant en particulier les jeunes diplômés, aggravé par la crise économique et l’usure des élites politiques.
(Leparisien.fr)