Espace public fermé, manifestation interdite : L’oppression pousse les jeunes à la violence

Redaction

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Comment se terminera tout ça? Les protestations ont gagné plusieurs villes d’Algérie et la tentation de suivre le mouvement grandit dans les wilayas jusqu’à présent «calmes». Les jeunes investissent les rues et manifestent leur colère.

Ils le font par les mêmes outils et méthodes avec lesquels on les a toujours traités : La violence.

La violence engendre la violence, c’est un axiome simple et tellement vrai. A toute action, une réaction. La réaction des Algériens a trop tardé ce qui explique sont caractère disproportionnée. Le peuple est fatigué d’encaisser, de payer les erreurs monumentales de ses responsables. Le peuple est dégoûté par l’injustice sociale et l’impunité des plus hauts responsables, voleurs notoires qu’on n’a jamais inquiété.

Bien sur que tout forme de violence est condamnable. Personne ne cherche ici à justifier les dérapages de certains manifestants. Mais prenons les choses avec réalisme. A-t-on permis aux Algériens de manifester pacifiquement?
A-t-on fait quelque chose pour promouvoir l’espace public qui, dans de pareilles situations, aurait bien joué un rôle régulateur?
A-t-on pris en charge les problèmes des jeunes et des Algériens de façon sérieuse pour ne pas en arriver là?
A-t-on au moins pensé à écouter ce peuple quand il exprimait son désarroi avec «civisme»?
Non!
L’Etat a tout fait pour faire comprendre que seule l’action spectaculaire pouvait être entendue. D’où le chaos qui s’annonce.

RAF