Exclusif. Pour se relancer en Algérie, la CFCIA change de Statut et intègre des Algériens dans son Conseil d’administration

Redaction

La Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie (CFCIA) n’est plus, du moins telle qu’elle l’a été jusqu’à présent. Des sources proches des milieux des affaires algéro-français ont indiqué à «Algérie-Focus» que la CFCIA vient de changer de Statut et surtout de Règlement intérieur pour pouvoir exercer légalement en Algérie.

Rappelons que la désormais ex-CFICA avait cessé toute activité en Algérie suite à une instruction émanant du ministère de l’Intérieur qui l’accusait d’exercer sans agrément depuis 1975! En réalité, la présence de la CFCIA était tolérée par les autorités algériennes jusqu’à la dégradation des relations algéro-françaises.

Cet Organisme avait tenté, depuis 2009, de «renouveler» son agrément mais en vain se heurtant au refus catégorique du Département de Zerhouni à l’époque. La principale raison évoquée par le ministère de l’Intérieur était le refus de la CFCIA d’intégrer dans son Conseil d’administration des Algériens alors que les opérateurs nationaux constituent la majorité de ses cotisants.

Ils sont près de 1.000 membres algériens à la CFICA sur un total de 1.200, mais aucun d’eux ne siège au Conseil d’administration. Une situation absurde qui a fini par lasser les pouvoirs publics. Lors de sa première visite, Claude Guéant avait évoqué le cas de la CFCIA avec les autorités algériennes.

Depuis, cet Organisme économique a connu un grand  chamboulement interne et compte bien se réconcilier avec Alger. Premier changement, la CFCIA change d’appellation et devient la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF). Un nouveau Directeur a pris en charge les rênes de la CCIAF.

Il s’agit de l’ancien vice-président et trésorier de l’ancienne CFCIA Jean-Marie Pinel. Ce dernier se charge actuellement de reconfigurer le Conseil d’administration de la nouvelle CCIAF pour le recomposer à parité entre Algériens et Français, nous précisent nos sources. Une véritable révolution mais surtout un acquis de taille à mettre sur le compte de la fermeté d’Alger à l’égard de Paris.

La toute nouvelle CCIAF a déjà entamé des négociations avec la partie algérienne pour relancer ses activités en Algérie. L’annonce de sa «résurrection» métamorphosée devra intervenir incessamment, nous indiquent nos sources.

Khalil Mehdi

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